Au Kenya, la vice-présidente de la Cour suprême comparaissait devant les juges ce 29 août au matin. Philomena Mwilu est la plus haute responsable à être traînée en justice depuis la vague de procédures lancées dans le pays ces derniers mois pour des malversations. La magistrate est accusée entre autres de faux, d'abus de pouvoir, ou encore de non-paiement d'impôts. L'audience de ce matin devant la Cour anti-corruption de Nairobi, a connu son lot de rebondissements.
La vice-présidente de la Cour suprême kényane Philomena Mwilu se dirigeait vers une petite victoire judiciaire ce 29 août au matin mais une erreur de chiffre sur un document a relancé le suspense.
Accusée notamment de faux, d'abus de pouvoir ou encore de non-paiement d'impôts, la magistrate est défendue par une armada de 32 avocats qui ont mis en cause les méthodes du procureur pendant plusieurs heures.
Leur chef de file, le sénateur d'opposition James Orengo, a dénoncé une procédure abusive qui a criminalisé « une transaction purement commerciale ». Philomena Mwilu est notamment mise en cause pour des prêts accordés par l'Imperial Bank, un établissement qui a depuis mis la clé sous la porte.
Méthodes de « cow-boy »
L'avocat a estimé qu'aucun fait n'étayait les accusations, que les droits de sa cliente étaient bafoués par des méthodes de « cow-boy » et qu'on cherchait à écarter la magistrate pour des raisons politiques.
Un rebondissement est alors survenu. Un ordre de la Haute Cour a été présenté par lequel un magistrat ordonnait l'arrêt de la procédure criminelle pour déterminer si l'affaire est conforme à la Constitution, et un ajournement jusqu'au 9 octobre.
Alors que le camp de Philomena Mwilu commençait à se congratuler, nouveau retournement de situation : le juge de la cour anti-corruption remarque que le numéro de dossier ne correspond pas. Après discussion, il donne finalement rendez-vous à tout le monde le 31 août pour clarifier les choses.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :