Le roi Mohamed VI a exprimé la volonté du Maroc d’intégrer la Cedeao comme membre à part entière de l’organisation. Marcel de Souza, le président de la Commission de la Cedeao a donné la position de l’instance qu’il dirige dans une interview à Rfi ce mardi, 7 mars 2017. Tout indique une impossibilité de satisfaire le vœu du roi marocain.
« Nous allons mettre au point une commission paritaire pour que, dans un mois et demi, nous puissions signer un accord de partenariat économique déclarant le Maroc comme un associé privilégié. Il ne sera pas astreint comme membre parce que le problème est que nous allons nous heurter aux textes de l’Union Africaine qui a divisé le continent en cinq régions comme commissions économiques régionales. Nos lois disent où s’arrête l’Ouest. Faut-il prolonger l’Ouest jusqu’au nord ? Nous allons soumettre la décision aux chefs d’Etat », a répondu Marcel de Souza à Christophe Boisbouvier.
Visiblement, le président de la Commission de la Cedeao ne semble pas trop enchanté par la demande du Maroc. Il a évoqué d’autres difficultés qui font blocage.
« Il faut dire qu’il y a un précédent. Le Tchad avait fait la même démarche. Juste après le Roi, c’est la Tunisie qui m’a envoyé également l’ambassadeur pour dire qu’ils veulent être membre à part entière. C’est heureux pour nous que la Cedeao suscite autant d’engouement. Mais nous devons en profiter pour voir comment accélérer l’intégration et voir si tout ceci peut booster les relations que nous avons avec les pays frères comme le Maroc et la Tunisie. Pourquoi pas ? Mais cette décision relève de la Conférence des chefs d’Etats », a-t-il déclaré sur Rfi
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