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Togo: les cérémonies de purification s’achèvent sans convaincre la société civile

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Togo: les cérémonies de purification s’achèvent sans convaincre la société civile

La semaine de purification s'est achevée ce dimanche au Togo avec le culte du conseil chrétien, qui rassemble évangélistes et pentecôtistes, en présence du chef de gouvernement, Sélom Komi Klassou.

Pendant une semaine, sur toute l'étendue du territoire, chefs traditionnels, prêtres vaudous, imams et pasteurs des églises chrétiennes ont prié et fait des sacrifices expiatoires au nom de la réconciliation pour laver le sang versé des citoyens tués dans les évènements politiques entre 1958 et 2005. Cette démarche avait été recommandée par la Commission vérité-justice-réconciliation, mais au terme de ces cérémonies, la société civile ne semble pas convaincue.

C'est la chapelle internationale de la Faculté de théologie des assemblées de dieu (Fatad), à Lomé, qui retenait l'attention dimanche pour le culte spécial afin de prier et de demander la purification du Togo. Un seul message, celui du président du Conseil chrétien du Togo, Mitré Djakouti : « La repentance est une attitude d’esprit. Il y a certains qui se plaisent [à pense] "si je fais du mal à mon frère, je peux acheter un cadeau pour lui donner, je peux l’inviter peut-être à un diner pour manger ?" Non. Ça, ça n’est pas la réconciliation. La vraie repentance, c’est reconnaître et demander le pardon. »

Ces cérémonies sont une recommandation de la Commission vérité-justice-réconciliation (CVJR). Le gouvernement et le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l'unité nationale (HCRRUN) n'ont pas encore fait le bilan de ces derniers jours. Cependant, la société civile togolaise, restée en marge des cérémonies, doute de son impact sur les Togolais et surtout sur le processus de réconciliation en cours.

Pour le Collectif des associations contre l'impunité au Togo (Cacit), cette cérémonie n'est qu'une autre façon de lire les dispositions des textes, des contrats et des accords signés. Selon son président, Spéro Mahoulé, il y a plus urgent à faire en ce moment : « Le plus urgent, c’est de faire les réformes proposées par la CVJR. Les réformes auront l’avantage d’asseoir un pays dans lequel toutes les règles de droit seront respectées. Et donc nous serons sûrs que l’on n'aura plus les évènements qui se sont produits depuis 1958 jusqu’à nos jours ».

La prochaine étape du processus de réconciliation, selon le programme du HCRRUN, sera la réparation aux victimes.

Avec jeuneafrique.com

 

 
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