En pleine crise nord-coréenne et alors que Washington souhaite que Pékin fasse « plus » pour faire plier Pyongyang, le président américain est passé à l’acte en signant un décret pour vérifier s’il y a lieu d’ouvrir une enquête sur les transferts de propriété intellectuelle imposés par la Chine aux entreprises américaines. Cette enquête pourrait déboucher sur des mesures de rétorsion. La réaction chinoise ne s’est pas fait attendre.
Le président américain Donald Trump sème le vent et risque de récolter la tempête. Le ministère du Commerce fait savoir que la Chine ne restera pas les bras croisés si les Etats-Unis mettent en danger les relations commerciales entre les deux pays.
Peu avant, Hua Chunying, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, avait déjà donné le ton, en indiquant qu’« une guerre commerciale ne mènerait nulle part, que personne n’en sortirait vainqueur et qu’elle ne ferait que des perdants ».
Menace pour le tourisme américain
Le moment que Donald Trump a choisi pour accuser les entreprises chinoises de voler le savoir-faire américain n’est pas anodin.
Pékin a mis en garde Washington en ces termes : « Le problème de la péninsule coréenne et le commerce sino-américain n’ont absolument rien à voir, et il ne serait pas opportun d’utiliser l’un de ces sujets pour exercer une pression sur le second ».
Hasard du calendrier ou avertissement ? Ce matin, le journal China Daily rapporte qu’aucun pays au monde n’envoie plus de touristes aux Etats-Unis que la Chine. Trois millions de voyageurs y auraient dépensé 28 milliards d’euros l’an passé. Un boycott chinois ferait très mal à l’industrie américaine du tourisme.
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