C’est une véritable mise en garde que l’ex-inspecteur général de Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo, Aboudramane Sangaré, fait au président Alassane Ouattara. Il l’a prévenu des conséquences graves du dialogue de sourd que le pouvoir Ouattara entretient avec l’opposition au sujet des conditions d’élections en Côte d’Ivoire, depuis 2011.
L’intérimaire de Laurent Gbagbo à la tête du FPI ‘’légitime’’ a prévenu le chef de l’Etat sur les ondes de RFI, ce lundi 19 février 2018. « Je pense que le discours de sourd peut conduire à la perte d’un pouvoir. Car je crois que le pouvoir, ce n’est pas le pouvoir pour le pouvoir, mais pour satisfaire la population », a dit celui dont le parti a perdu le pouvoir en 2011 au profit d’Alassane Ouattara.
Pour Aboudramane Sangaré, des élections crédibles et la paix en Côte d’Ivoire passent par des préalables : une refonte de la CEI, la réconciliation vraie avec la libération de tous les détenus politiques dont Laurent Gbagbo, son épouse et tous leurs proches. Il se dit toujours disposé à poser ces préalables, même le pouvoir semble ne pas les écouter. « Il faut avoir la vertu pédagogique, ce ne sont que des propositions. Chaque fois nous proposons depuis 2011, et chaque fois, ça ne sera jamais suffisant. Le pouvoir doit tenir compte de l’actualité, des forces en présence, de l’état des populations », interpelle-t-il le président Ouattara.
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