Billon : « Des villages entiers qui ont été détruits dans le pays, on continue comme si de rien n’était »

Secrétaire exécutif chargé des études de la prospective et porte-parole du PDCI, Jean-Louis Billon veut un vrai processus de réconciliation en Côte d’Ivoire qui ne va pas occulter les plaies des différentes crises.

« On ne peut avoir traversé 10 ans, 15 ans de crise et continuer comme s’il ne s’était rien passé dans le pays. Il y a des sujets qui ont été évoqués, des sujets de discorde, des sujets de frustrations, il faut qu’on règle. Il faut qu’on se parle et il faut qu’on apporte des solutions communes. On ne peut pas être un enfant de Gagnoa, de Dabakala, d’Odienné, d’Aboisso et dire qu’il ne s’est rien passé dans ce pays, et avancer ! », a-t-il regretté, samedi 2 décembre, au siège du PDCI à Abidjan Cocody où il a répondu à l’invitation du bureau national de la Jeunesse Jean-Louis Billon.

Devant ses sympathisants qui se sont réunis pour préparer le lancement de leurs activités en vue de présenter le candidat Billon pour la présidentielle de 2020, l’ex-ministre du Commerce a affirmé que tous les sujets doivent être débattus.

« Que ce soient les questions de réconciliation nationale, les questions de foncier, des questions d’égalité devant la justice, des questions d’emplois, des questions de dommages et intérêts pour ce que les gens ont subi. Des villages entiers qui ont été détruits dans le pays, on continue comme si de rien n’était. Il y a des régions qui, il faut le dire, sont abandonnées, mais tout ça issu de la crise. Mais il faut qu’on ait un vrai processus de réconciliation et des solutions pour le futur… »

Dans cette perspective et dans le cadre de l’alternance 2020, Jean-Louis Billon pense qu’il faut plus de liberté d’expression en Côte d’Ivoire. « Moi, je respecte tous ceux qui sont opposants politiques parce que c’est la liberté de pensée, la liberté de parole, la liberté d’approche. Et demain l’alternance est là ! Il faut qu’ils aient été libres de pouvoir se construire et eux aussi de diriger avec l’orientation qu’ils veulent donner. Mais partout où il n’y a pas de liberté d’expression, le pays n’avance pas bien. Regardez les pays les plus avancés, c’est là où il y a le plus de liberté », a réclamé Jean-Louis Billon.