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Accusé de tentative de coup d’État, Jean-Noël Abéhi affirme avoir protégé Ouattara

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Accusé de tentative de coup d’État, Jean-Noël Abéhi affirme avoir protégé Ouattara

Ancien commandant proche de Laurent Gbagbo, Jean-Noël Abéhi est poursuivi notamment pour « complot contre l'État ». Lors de sa première journée d'audition, lundi au tribunal d'Abidjan, l'ancien militaire soupçonné d'avoir fomenté une tentative de coup d'État a affirmé avoir au contraire voulu protéger Alassane Ouattara.

La justice ivoirienne reproche à l’ancien militaire d’avoir tenté d’organiser, le 23 décembre 2012, une attaque contre la gendarmerie du camp d’Agban, l’un des principaux sites militaires d’Abidjan. Elle l’accuse de « complot contre l’autorité de l’État, constitution de bandes armées, vol et tentative de vol d’armes et de munitions, attentat à la sûreté de l’État, tentative de déstabilisation d’un régime constitutionnel ».

Jean-Noël Abéhi, ancien commandant du Groupement d’escadron blindé (Geb) du camp de gendarmerie d’Agban a adopté une défense plutôt curieuse, au premier jour de son audition, ce lundi 8 janvier, au tribunal du Plateau. Il s’est présenté comme le militaire déserteur qui voulait plutôt sauver le pouvoir d’Alassane Ouattara, contre d’autres militaires déserteurs, alors en exil, comme lui au Ghana. Morceaux choisis.

 

Réunions à Accra

Un projet de génocide se préparait à l’ouest. L’objectif était d’exterminer les Baoulé et les Dioula

« Je n’ai jamais voulu faire un coup d’État contre les autorités actuelles. Je n’ai jamais voulu me dédire de mon serment de gendarme. C’est le colonel Katé Gnontoa qui a réuni des militaires pendant notre exil pour déstabiliser le régime d’Abidjan », a-t-il déclaré. 

Et de poursuivre : « J’ai pris part à deux réunions de cette plate-forme, à Accra. À la deuxième rencontre, le président, le colonel Katé Gnatoa nous a demandé à chacun de faire le point de ses hommes et de son armement, en Côte d’Ivoire. Le colonel a envisagé une solution militaire. »

« Un projet de génocide se préparait à l’ouest avec la création du Mouvement du Grand Ouest qui devait avoir pour base, le port de San-Pedro. L’objectif était d’exterminer les Baoulé et les Dioula. La mission du MGO devait être de créer le désarroi dans cette région de la Côte d’Ivoire. Quatorze groupes étaient constitués pour l’assaut final. Moi j’ai refusé de m’associer à cette opération. J’étais devenu l’homme à abattre » par les militaires pro-Gbagbo exilés au Ghana, a révélé Abéhi.

 

La vidéo de revendication du coup d’État

En fait c’est un contre-coup d’État que je voulais faire

Parlant de la vidéo présentée à la barre par l’accusation et dans laquelle on le voit, arborant un treillis militaire, béret rouge de commando-gendarme vissé sur la tête et affirmant : « Je me déclare à l’instant chef de l’exécutif, je dissous les institutions », l’ex-homme fort du dispositif sécuritaire de Laurent Gbagbo a eu une explication inattendue.

« Cette vidéo que j’ai sortie n’a rien à voir avec le complot contre l’autorité de l’État, a-t-il indiqué. En fait c’est un contre-coup d’État que je voulais faire contre ceux qui avaient prévu de faire un coup d’État. »

Une ligne de défense qui a fait sourire la cour. Il n’empêche, l’ancien homme fort du camp d’Agban, radié de l’armée en 2015, a argué que « prendre le pouvoir ne se résume pas à la présentation d’une vidéo. Je n’ai pas fait de réunion pour organiser des troupes pour une éventuelle attaque ».
 

Comment il a « sauvé » Ouattara

Ouattara, je l’ai  sauvé d’une vindicte populaire au stade Houphouët-Boigny, toujours sous Gbagbo

L’officier supérieur est également revenu sur les circonstances dans lesquelles il aurait « sauvé » Alassane Ouattara  (en novembre 2001, au stade Félix Houphouët-Boigny du Plateau) et Guillaume Soro, quand l’un était opposant à Laurent Gbagbo et l’autre chef de la rébellion, ministre de la Communication.

« Le général Mathias Doué (ancien chef d’état-major de Laurent Gbagbo, décédé en mars 2017, ndlr) et moi avons sauvé Soro quand il a eu des problèmes avec des manifestants à la RTI (Radiodiffusion télévision ivoirienne, média public). Il en est de même pour Ouattara. Je l’ai  sauvé d’une vindicte populaire au stade Houphouët-Boigny, toujours sous Gbagbo ».

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