Gagnoa, 19 juin (AIP)- Onze cas de viol sur un total de 17 affaires ont été annoncés lundi, au tribunal de première instance de Gagnoa, par le procureur général, près la cour d’appel de Daloa, Daffot Gnamba Jonas, à l’audience solennelle d’ouverture de la première session 2017, de la cour d’assises de Côte d’Ivoire, siégeant à Gagnoa.
On dénote 11 cas de viol poursuivis, sur un total de 25 dossiers de violences basées sur le genre, pour la période allant du début de l’année judiciaire (octobre 2016) à ce jour, soit huit mois, dans le ressort du tribunal de Gagnoa et des sections détachées (Lakota-Oumé-Divo), a fait observer le procureur général Daffot Jonas, déplorant le caractère « récurrent » dans la circonscription judiciaire de Gagnoa.
« Ailleurs, il y a d’autres natures d’infractions qui appellent notre regard, ici, c’est le viol malheureusement », a déploré le procureur général, indiquant qu’en sa qualité de représentant du ministère public dans la zone judiciaire concernée, les statistiques montrent que les atteintes faites aux individus, particulièrement aux femmes, sont élevées, et que le crime de viol se développe.
En présentant le crime de viol aux populations, l’intention, a-t-il dit, est de « dissuader » toutes personnes, de se livrer à ces actes.
« C’est énorme », a renchérit l’avocat général Aboubakary, affligé de constater que sur environ 5000 cas de violences basés sur le genre recensés en Côte d’Ivoire, au cours de la seule année 2015, l’on note 1384 cas de viol.
Assassinats avec préméditation, incendie volontaire de domicile habité, enlèvement avec rançon, sont les autres crimes qui seront jugés par la cour d’assises, entre le 19 juin et le 10 juillet. Cette cour comprend des magistrats professionnels et des civils (jurés) tirée sur une liste.
En fonction de la nature de la gravité des actes posés, il y a des sessions de jugement et la cour d’assises, a pour fonction de juger tout ce qui est crime. La particularité d’un crime est que la sanction qu’est l’emprisonnement, part de dix ans à la perpétuité, apprend-on.
Les assises se tiennent une ou deux fois dans l’année, selon le volume d’affaire, apprend-on.
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