
D'après les informations fournies par la police locale, vérifiées à l'aide des données d'ONG sur le terrain, on dénombre 41 femmes et 12 enfants parmi les individus refoulés.
Les migrants, transportés par des convois non autorisés, ont été laissés à l'abandon dans le désert à un lieu connu sous le nom de « Point Zéro », situé à environ quinze kilomètres d'Assamaka. Plusieurs organisations humanitaires ont tiré la sonnette d'alarme, signalant que ces personnes sont forcées de faire cette marche à pied, fréquemment sans provisions ni eau, et ce dans des conditions météorologiques très difficiles.Ces migrants proviennent de 17 nations distinctes, incluant entre autres des individus du Niger (20), du Bénin (70), du Burkina Faso (54), du Cameroun (24), ainsi que d'autres pays d'Afrique de l'Ouest et d'Asie tels que la Guinée, le Nigeria, la Somalie, le Bangladesh et le Soudan.
Abdou Aziz Chehou, coordinateur national de l'APS basé à Arlit, a indiqué à EFE que cette expulsion a porté le total à presque 4 000 migrants renvoyés d'Algérie vers Assamaka depuis le commencement du mois d'avril. Selon lui, une tendance préoccupante qui évoque les avertissements déjà donnés en 2023 concernant la détérioration de la situation humanitaire dans cette région.De nombreux migrant(e)s, séduits par la promesse d'une existence améliorée en Europe, s'aventurent dans le désert malgré les dangers mortels. Sur place, des organisations non gouvernementales nationales et internationales comme l'OIM, Médecins Sans Frontières, Coopi, Karkara ou APS s'occupent d'eux en proposant hébergement, soins de santé, alimentation et assistance pour le retour chez eux.
Cependant, les ressources demeurent insuffisantes. « Jusqu'à maintenant, nous avons réussi à gérer l'afflux tant bien que mal, toutefois les besoins restent gigantesques », se lamentait Chehou. Il note également que certains de ces migrants expulsés avaient en fait des documents valides, voire un poste stable en Algérie, ce qui, selon lui, constitue une infraction manifeste aux conventions internationales.L'agence espagnole a également recueilli des témoignages d'humanitaires faisant état de violences et de conditions d'abandon extrêmes. Au Point Zéro, certaines personnes, en particulier les femmes enceintes ou celles ayant de jeunes enfants, arrivent complètement épuisées. Certaines s'écroulent en cours de route, et même des morts ont été signalées.
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