
En vue des législatives béninoises du 8 janvier prochain, la Commission électorale nationale autonome (Céna) a demandé des compléments de pièces à certains partis, dont Les Démocrates de l’ancien Président Boni Yayi.
Dimanche 13 novembre, le parti d’opposition n’avait toujours pas réuni tout ce qui manquait à la validation de son dossier pour mardi.
Les Béninois se demandent désormais l’opposition sera écartée comme en 2019 : leur démocratie était pourtant citée en modèle avant la présidence de Patrice Talon.
Dimanche soir, il manquait aux Démocrates trois attestations fiscales sur les 218 dossiers. Selon le parti, le fisc réclame à leurs trois candidats des centaines de millions de francs CFA, des montants qu’ils contestent. Lundi 14 novembre, une séance de travail est prévue à la direction des impôts avec le parti, a appris RFI.
Le quitus fiscal, l’un des documents demandés, est éliminatoire et la loi ne permet pas de remplacer les noms des candidats en difficulté après le dépôt des dossiers. Le pouvoir est pointé du doigt : « Patrice Talon n’aime pas les élections », déclare l’ancien ministre de la Défense devenu opposant Candide Azanai.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux appels sont lancés au chef de l’État, lui demandant d’organiser un scrutin inclusif au nom de la paix et de la démocratie. Mais le camp de la majorité présidentielle défend et dédouane son leader.
Patrice Talon n’a rien à y voir, selon ses proches : tout citoyen qui aspire à un mandat électif doit payer ses impôts, recommande la publication d’un de ses partisans.
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