Samedi 04 Mai, 2024 - 3:16 AM / Abidjan +33
Samedi 04 Mai, 2024 - 3:16 AM / Abidjan +33
Afrique

Biens mal acquis : alors que le procès se tient à Paris, Malabo a déjà blanchi Teodorín

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
Biens mal acquis : alors que le procès se tient à Paris, Malabo a déjà blanchi Teodorín

Alors que, le 19 juin, à Paris, s’est ouvert le procès des biens mal acquis (BMA), dans lequel Teodoro Nguema Obiang Mangue (« Teodorín »), vice-président de la Guinée équatoriale, est accusé de détournement de fonds publics, de blanchiment et d’abus de confiance, la cour provinciale de Malabo a rendu, le 12 juin, un jugement dans cette même affaire.

Saisie le 21 avril d’une plainte de l’État équato-guinéen pour « détournement de fonds publics », « corruption », « abus de confiance » et « abus de biens sociaux », la cour a acquitté les dirigeants des sociétés Edum, Socage et Somagui Forestal, qu’on soupçonne Teodorín d’avoir utilisées pour détourner les deniers de l’État. Pour le parquet de Malabo, les virements du Trésor sur les comptes de ces trois sociétés étaient légaux et concernaient des contrats passés avec GE-Proyectos, « la société publique compétente pour la signature des contrats d’État ».

À la suite de quoi « les gérants […] versaient les dividendes sur les comptes du ou des associés », dont fait partie Teodorín. Pour les faits de corruption, la cour indique qu’« il a été prouvé l’inexistence de commissions payées à [Teodorín] par les sociétés du secteur forestier ». Elle s’appuie sur les dépositions partielles, recueillies lors de l’enquête française, de Guy Serieys, ancien ambassadeur de France en Guinée équatoriale, et de Jean-Marie Navarro, ex-directeur général de la Société générale de banques de Guinée équatoriale (SGBGE) – par où ont transité une partie des fonds.

Le premier affirme ne pas avoir eu d’« informations précises relatives à ce système de commissions », et le second qu’il n’avait « pas connaissance de ce système ». Pour la défense, cet acquittement prouve que l’État ne peut être considéré comme une victime, ainsi que l’avancent les parties civiles du procès qui se tient en France jusqu’au 6 juillet. Elles considèrent ce document comme « la signature de l’incroyable farce équato-guinéenne ! »

Avec Jeune Afrique

 
Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

Auteur Commentaire : Poster votre commentaire
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR