
Accusé de viol et de pédophilie sur sa fille de 13 ans, le maçon A. Ndiaye, 42 ans, risque 15 ans de réclusion criminelle selon le réquisitoire du Procureur de Thiès. Ce procès pour inceste a tenu en haleine la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance, révélant un revirement spectaculaire de la victime présumée.
Attrait à la barre après trois ans de détention préventive, l'accusé a nié les faits, accusant sa belle-mère d'être à l'origine des accusations, rapporte L'Observateur, qui a assisté à l'audience.
Contre toute attente, signale la même source, la victime, qui avait accusé son père en 2022, l'a blanchi devant le tribunal. « Mon père ne m’a jamais violée. C'est ma grand-mère, R. Sow, qui m'a poussée à accuser mon père. Elle m'avait promis de me faire voyager au Maroc », a-t-elle rétropédalé. La jeune fille a précisé avoir été manipulée par sa grand-mère pour envoyer son père en prison, ajoutant que la perte de sa virginité était due à une relation avec un certain P. Guèye.
Ces déclarations ont choqué l'audience et mis la mère de la victime, A. Karé, en larmes. Reprise par le quotidien du Groupe futurs médias, cette dernière a maintenu les accusations initiales contre son époux, affirmant avoir vu son mari caresser « les seins » de sa fille et constaté «ses parties intimes mouillées». Elle a accusé la famille de son mari d'avoir fait un « lavage de cerveau » à sa fille et a déploré que la mineure ait été donnée en mariage sans son consentement.
De son côté, la grand-mère, R. Sow, a nié toute manipulation, soutenant que sa petite-fille lui avait révélé les viols via un audio WhatsApp. Elle a également indiqué qu'un gynécologue avait attesté de la perte de l'hymen de la victime et l'avait incitée à porter plainte.
Pour le maître des poursuites, les faits de conjonction sexuelle sont attestés par un certificat médical et un témoin oculaire. Le verdict est attendu le 23 juin 2025, complète L'Observateur.
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