
Vengeance en public
En novembre dernier, P. A. James avait été incarcérée à la maison d'arrêt pour femmes de Liberté 6, suite à une condamnation pour défaut de carnet sanitaire, rembobine le quotidien du Groupe futurs médias. Reprise par la même source, elle affirme y avoir été soumise à un traitement dégradant, en particulier de la part de la surveillante M. Leye, qui la sanctionnait au moindre faux pas.
Le 24 juin dernier, au marché Dior des Parcelles Assainies, enchaîne le journal, l'ex-prévenue aurait reconnu la surveillante. Elle l'aurait alors agressée à coups de balai, proférant des injures telles que « ici, tu n’es plus au Camp pénal », avant de lancer des menaces de mort, selon les déclarations recueillies par L'Observateur. Sur instruction de sa hiérarchie, M. Leye a porté plainte.
À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, la mise en cause a tenté de minimiser l'affaire, affirmant qu'elle était simplement « ravie » de revoir la surveillante et qu'elle avait voulu lui faire une accolade, que cette dernière aurait repoussée. Une défense jugée peu crédible par la cour, d'autant plus qu'elle avait reconnu les insultes lors de l'enquête préliminaire.
En désespoir de cause, P. A. James a imploré la clémence du tribunal, évoquant un bébé de six mois « gravement malade ». Mais pour le Procureur, les faits sont « largement constitués » et « d’une gravité extrême », justifiant la réquisition de trois mois de prison ferme. De son côté, Me Senghor, avocat de la défense, a plaidé la relaxe au bénéfice du doute.
Le délibéré est attendu le 10 août prochain.
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