
Le gouvernement malien a exprimé, ce mercredi 1er janvier 2025, son indignation face à une nouvelle ingérence des autorités algériennes dans ses affaires intérieures, suite à des déclarations attribuées à Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères. Ce dernier a mis en question la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme.
Dans un communiqué officiel diffusé ce mercredi, le ministère malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale a fait part de sa "profonde stupéfaction" à l'égard de ces propos, qu'il qualifie de "condescendants" et "méprisants".
Le gouvernement malien accuse Alger de soutenir des groupes armés qui déstabilisent le Mali, tout en affirmant que ces déclarations font partie d'une logique d'ingérence récurrente. "Les succès indéniables des Forces armées et de sécurité du Mali, ainsi que la pression exercée sur les groupes terroristes soutenus par l’Algérie, semblent difficiles à accepter pour certains responsables algériens", précise le communiqué.
Bamako a également réaffirmé son refus de recevoir des "leçons" de la part d'Alger en matière de souveraineté ou de stratégie antiterroriste. Le gouvernement malien a invité l’Algérie à "se concentrer sur ses propres crises internes, notamment la question kabyle", et à ne pas utiliser le Mali comme un "levier de positionnement international".
Dans le même temps, le communiqué réitère la détermination du Mali, en coopération avec le Burkina Faso et le Niger au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), à éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes.
Ces accusations interviennent dans un contexte déjà marqué par des relations diplomatiques tendues entre les deux pays voisins du Sahel. À ce jour, Alger n’a pas encore réagi officiellement à ce communiqué.
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