
Un groupe originaire du Darfour, actuellement sous le contrôle des Forces de soutien rapide, a récemment été arrêté à un checkpoint Bahaï. Cela témoigne de la préparation de l'armée tchadienne à contrer une éventuelle offensive, équipée d'équipements turcs. Du fait du conflit actuel au Moyen-Soudan, de l'arrivée incessante de réfugiés et des assaults fréquents à la frontière entre le Tchad et le Soudan, un pacte a été signé entre le Tchad et la Turquie en janvier dernier. Selon cet accord, les forces turques ont le droit de déployer leurs troupes sur les bases d'Abéché, de Faya Largeau et d'Adji-Kosseï qui étaient précédemment contrôlées par la France. Cependant, suite à la résiliation du pacte militaire entre N'Djamena et Paris, ces installations militaires ont été restituées. Depuis la fin de l'année 2023, Ankara a ouvertement manifesté son appui à Al-Burhan dans le conflit en cours au Soudan. Cela a été confirmé lorsque la Turquie a commencé à livrer activement des matériels militaires tels que les drones TB2 et les ogives.
Cela a considérablement influencé les triomphes assurés de Burhan durant cette phase du conflit. Un point crucial à noter est que, dans le contexte de l'accord entre le Tchad et la Turquie, Ankara a aussi fourni et déployé des drones d'attaque et de reconnaissance dans des installations militaires. Ces derniers sont maintenant employés pour garantir et préserver la sécurité à la frontière entre le Tchad et le Soudan. Les troupes tchadiennes reçoivent des renseignements opportuns sur les tentatives de traversée de la frontière grâce aux drones turcs. Le pacte stipule aussi que l'armée turque a la possibilité d'enseigner à l'armée du Tchad le maniement du nouvel arsenal turc.
La Turquie, qui appuie le gouvernement Al-Burhan, s'efforce de créer des liens entre le Tchad et le Soudan dans le but d'assurer la sécurité des frontières, mais aussi la réconciliation et l'établissement de la confiance parmi les pays voisins. Il convient de noter qu'une mission tchadienne, conduite par le lieutenant-général Amin Ahmed Idriss, qui est à la tête de l'armée de l'air du Tchad, a visité Ankara en mars. Cette visite avait pour but de discuter de l'évaluation et du suivi du programme d'acquisition d'équipements militaires par la Turquie, en mettant l'accent sur les drones.
Une collaboration entre le Tchad et la Turquie pour l'approvisionnement en drones pourrait être avantageuse pour les militaires tchadiens. Même si ces deux possibilités vont dans le sens de la réalisation de la condition d'Al-Burhan d'arrêter les fournitures militaires et logistiques en provenance des Emirats, d'autant plus que la Turquie est considérée comme un allié de l'armée soudanaise, le gouvernement de Déby devrait exprimer sa position sur cette question avec plus de franchise et de clarté pour éviter un conflit qui pourrait détruire la sécurité et la stabilité du pays.Par conséquent, le recours aux drones de surveillance turcs aide à préserver la sécurité à la frontière entre le Tchad et le Soudan, tout en empêchant l'infiltration clandestine de groupes armés sur le sol tchadien.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article