Côte d'Ivoire: ouverture du premier salon ouest-africain de bétail et de l'élevage

Le premier salon ouest-africain de bétail et de l'élevage, le SIBVAO, a ouvert ses portes mercredi 31 août à Abidjan jusqu'au 4 septembre. Objectif : promouvoir et résoudre les questions de fond posées au monde de l’élevage bovin et ovin.

Cette première édition du SIBVAO fédère pendant cinq jours à Abidjan les éleveurs des pays de la zone Cédéao. Assurer des meilleurs rendements en matière d'élevage, favoriser l'accès aux marchés en fluidifiant les axes de transports et en luttant contre le racket administratif, améliorer la qualité des viandes produites… Ce sont les principaux axes du programme de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

« Notre rôle est de faciliter les relations commerciales à travers la promotion des exportations. Nous essayons de moderniser autant que possible cet élevage », explique Seydou Sidibé, spécialiste de l'élevage au sein du programme West africa Trade Hub. Et d’ajouter : « Dans un premier temps nous encourageons l’interprofession, à savoir les producteurs, les commerçants, et les transformateurs. On souhaiterait qu’entre ces différents acteurs il y ait un aspect de contractualisation pour que lorsqu’un producteur vend un animal, il doit s’assurer à qu’il le vend. »

Les écueils et difficultés ne manquent pas pour les éleveurs mais le regroupement des confédérations permet de mieux répondre à certains problèmes comme ceux de l'alimentation du bétail en période de sécheresse.

« Il n’y a pas assez d’herbe »

« C’est très compliqué au niveau du climat. La sécheresse est en train de grandir chaque jour. Avant au nord de la Côte d’Ivoire nous n’avons pas de problème, mais aujourd’hui, il n’y a pas assez d’herbe pour brouter », détaille le président de la confédération de la filière bétail viande ouest-africaine, Issiaka Sawadogo.

« On se débrouille de notre manière. Aujourd’hui, nous avons pris contact avec des usines qui fabriquent des aliments pour bétail. Nous avons pris 15 000 tonnes pour distribuer au Mali, au Burkina Faso et au Niger. C’est avec l’accord des présidents des fédérations nationales de chaque pays que nous avons fait une commande globale à moyen coup et on a distribué », poursuit-il.

Le commerce du bétail représente 15 % du produit intérieur brut de la Cédéao. Chaque année, ce sont quelque 300 millions de dollars (176 milliards de francs CFA) de transactions commerciales qui sont induites par cette activité d'élevage.