Djéguélé festival : Dr Kouissoa recommande l’introduction du balafon dans la musique urbaine

Lors de la 7e session annuelle du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO qui s’est tenue le 5 décembre 2012 à Paris, le balafon sénoufo a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette inscription procède d’une candidature multinationale présentée par la Côte d’Ivoire, le Mali et Burkina Faso.

Certes inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, le balafon a besoin d’être valorisé. D’où le thème « Le Djéguélé dans les créations musicales urbaines en Côte d’Ivoire » de la journée scientifique du Djéguélé festival qui se déroule du 1er au 10 avril 2021 à Boundiali. Intervenant sur ledit thème ce vendredi 09 avril, Dr Kouissoa Honorat Gilles propose une recette on ne peut plus logique et réaliste.

En effet, l’Enseignant chercheur en Art, Culture et Développement option Musique, à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), recommande une adaptation à la musique urbaine pour sa survie.

« Les musiques traditionnelles sont délaissées au profit des musiques urbaines avec la transformation socioculturelle de nos sociétés traditionnelles. Ainsi les jeunes s’intéressent de moins en moins au Djéguélé qui est le balafon sénoufo. Alors comment maintenir sa pratique aux côtés des des musiques urbaines ? », interroge Dr Kouissoa.

Avant de répondre : « Pour valoriser et pérenniser le balafon, il faut l’intégrer dans la musique urbaine. Car les jeunes sont plus portés sur cette musique. La musique folklorique est conservée et c’est bien. Mais pour que le Djéguélé soit dans la vie musicale de la Côte d’Ivoire, il faut l’inscrire dans le modernisme. Par exemple, jouer de la techno, du reggae, du coupé-décalé ou du zouglou avec du balafon ». 

L’Enseignant chercheur en Art, Culture et Développement option Musique en veut pour référence la kora telle que pratiquée par Mori Kanté, Toumani Diabaté et Sidiki Diabaté. A cet égard, il se félicite de l’usage du balafon par Josey dans son dernier single.