
Sommes-nous d’éternels enfants en quête de compliments? Non. La reconnaissance professionnelle nous offre une appartenance à un groupe, nous permet de valoriser notre singularité, et nous aide à donner corps et sens à des activités de plus en plus dématérialisées.
« En fait, tu n’as aucune compétence. Tu as juste de la chance. » Marc, 32 ans, commercial dans une grande banque européenne, a d’abord cru qu’il avait mal entendu. Comment son « N+1 » aurait-il pu dire ça en entretien annuel d’évaluation alors qu’il avait « explosé » ses objectifs ? « J’étais celui de l’équipe qui avait fait le plus de bénéfices, témoigne-t-il. Au début, j’étais abasourdi. Puis je me suis demandé s’il n’avait pas raison. » Petit à petit, la confiance de Marc en lui-même s’est affaissée. « Au risque de paraître ridicule », ajoute-t-il, il a fini par appeler d’anciens employeurs pour leur demander si, vraiment, il était « si mauvais ». Ils l’ont rassuré, mais, au bout de quelques mois, ne décrochant qu’un silence poli en dépit d’une activité débordante, Marc a jeté l’éponge et donné sa démission, convaincu que, s’il était resté, il aurait sombré dans la dépression.
« En fait, tu n’as aucune compétence. Tu as juste de la chance. » Marc, 32 ans, commercial dans une grande banque européenne, a d’abord cru qu’il avait mal entendu. Comment son « N+1 » aurait-il pu dire ça en entretien annuel d’évaluation alors qu’il avait « explosé » ses objectifs ? « J’étais celui de l’équipe qui avait fait le plus de bénéfices, témoigne-t-il. Au début, j’étais abasourdi. Puis je me suis demandé s’il n’avait pas raison. » Petit à petit, la confiance de Marc en lui-même s’est affaissée. « Au risque de paraître ridicule », ajoute-t-il, il a fini par appeler d’anciens employeurs pour leur demander si, vraiment, il était « si mauvais ». Ils l’ont rassuré, mais, au bout de quelques mois, ne décrochant qu’un silence poli en dépit d’une activité débordante, Marc a jeté l’éponge et donné sa démission, convaincu que, s’il était resté, il aurait sombré dans la dépression.
Des « bonnes notes » qui définissent notre valeur
Le travail est noué à l’amour pour chacun d’entre nous. Quand nous étions petits, nos parents nous félicitaient pour nos bonnes notes et nous grondaient pour les mauvaises. Depuis, nous avons tous plus ou moins tendance à confondre la valeur de nos notes, c’est-à-dire celle du fruit de nos efforts, avec notre propre valeur, celle que nous représentions pour nos parents. Certains sont plus en attente que d’autres, car « leur estime de soi, leur reconnaissance d’eux-mêmes est fragile ou n’a pas pu se forger correctement, éclaire Hélène Vecchiali. En revanche, un enfant qui a été rêvé, désiré, porté, reconnu dans ses efforts par ses parents aura spontanément ancré en lui-même cette sensation d’être valeureux. Il sera moins en demande ».
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