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Japon: une ex-soldate déclare la guerre aux agressions sexuelles dans l'armée

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Selon un rapport d’experts, 1 325 personnes - hommes et femmes - disent avoir été victimes de harcèlement sexuel et d’autres brimades dans l’armée japonaise, mais n’avoir pas osé les dénoncer par craintes de représailles. Sur ces 1 325 cas de harcèlement généralisés, 60% des victimes ne les avaient pas signalés car elles n’avaient aucune confiance dans la manière dont leurs supérieurs les traitaient. 80% des cas impliquent un abus de pouvoir, 12% un harcèlement sexuel répété. Les experts mentionnent aussi des cas de harcèlement liés à la maternité, c'est à dire des supérieurs qui s’en prennent aux femmes qui ont pris un congé avant et après l’accouchement.

Pour faire bouger les lignes, il aura fallu qu’une ancienne soldate victime d’une agression sexuelle remette l’an dernier au ministère de la Défense une pétition signée par 100 000 personnes demandant une enquête indépendante. Cette ancienne soldate des forces d’autodéfense terrestre, désignation officielle de l’armée japonaise, s’appelle Rina Gonoi. Elle a 23 ans et est originaire de Fukushima.

Elle a décidé de révéler ces accusations après l’abandon d’une enquête judiciaire. Les procureurs avaient invoqué le manque de preuves. Les accusations d’agressions sexuelles sur la place publique sont très rares au Japon.

Pendant des mois, elle a été soumise, chaque jour, a des brimades sexuelles, attouchements, étreintes et plaquage au sol. Et la hiérarchie ignore ses plaintes. Elle mobilise alors les médias à visage découvert, démissionne de l’armée, lance une pétition et porte l’affaire devant le tribunal de Fukushima. Ainsi, elle force l’armée à reconnaitre les agressions sexuelles contre elle.

Dénoncer l’institution militaire, une décision de dernier recours pour Rina Gonoi

Petite, Rina Gonoi admirait l'armée japonaise. En 2011, lors du tremblement de terre, du tsunami et de l’accident nucléaire de Fukushima, elle a onze ans et fait partie des évacués. L’armée est la seule institution de l’État à la hauteur de l’ampleur de la catastrophe.

Touchée par les femmes de l’armée qui préparent des salles de bain de fortune pour ceux qui ont perdu leur maison, cette judokate choisit de devenir militaire. Après le classement de sa plainte par l'armée pour agression sexuelle, Rina Gonoi pense que rien ne changera jamais si quelqu’un ne se lève pas et ne dénonce pas ces brimades sexuelles. Elle obtient gain de cause devant la justice. 

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