
Le Venezuela en pleine crise et une attaque contre une base militaire déjouée selon les autorités
Une attaque contre une base militaire à Valencia située à 150 kilomètres à l’ouest de Caracas aurait fait deux morts selon les autorités, plusieurs assaillants seraient en fuite et des armes auraient été dérobées. « Action civique et militaire ou attaque terroriste » se demande El Carabobeño, le journal de la région de Valencia. Celui-ci rapporte dans le détail ce que les habitants ont vécu ce dimanche matin : des tirs à l’aube, un message vidéo d’un groupe de militaires qui assuraient qu’il ne « s’agissait pas d’un coup d’Etat mais d’une action civique et militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel et sauver le pays de la destruction totale ».
El Carabobeño indique que des groupes de manifestants ont aussi été réprimés par la police, des hélicoptères survolant la zone, et dresse un bilan de trois morts, deux dans la base militaire et un parmi les manifestants, précise le journal.
Dimanche dans la journée, le président vénézuélien a félicité les forces armées bolivariennes rapporte Ultimas Noticias. Il assuré que ces attaques « terroristes » ont été perpétrées par des civils payés depuis la Colombie et Miami, « des mercenaires ».
L’opposition demande des comptes au président vénézuélien
La MUD, la coalition de l’opposition, exige que le gouvernement rende des comptes en détail sur l’attaque contre le fort de Paramacay, titre El Nacional Elle dénonce le fait qu’aucune enquête digne de ce nom n’a été diligentée et considère que Maduro et son groupe « s’efforcent surtout d’exercer le pouvoir comme une dictature, ce qui montre la division et la faillite institutionnelle qui existe aussi au sein des Forces Armées ». L’opposition qui demande « d’arrêter cette fuite en avant vers l’abîme dans laquelle Maduro plonge le pays ».
Pour Rocío San Miguel, avocate spécialisée sur l’armée vénézuélienne, cette attaque contre une base militaire n’a été qu’une mise en scène de l’armée, c’est ce qu’elle a confié au journal argentin La Nación. « Lorsqu’on soupçonne qu’un coup d’Etat est en préparation, il est étonnant que la riposte n’ait pas été organisée par une unité militaire. Cela attise les suspicions, c’est pour cela que nous pensons que ces éléments avaient déjà été infiltrés au préalable, plusieurs jours auparavant, et qu’on les a laissés faire, afin d’arriver à ce résultat que s’octroie le gouvernement, par lequel il autorise désormais des persécutions, davantage de répression, aussi bien auprès des civils que des militaires dans le pays. »
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