50 ans de l’hôtel Tiama : Sylla Cheick expose ses photos sur la cérémonie de l’Afatchué des Tchagba à Abobodoumé

Dans le cadre de ses 50ans, la direction de l’hôtel Tiama, sise au Plateau, a fait une part belle à la tradition Tchaman, par l’exposition dans le hall de l’hôtel des Photo de Sylla Cheick, photo relatives à la cérémonie de l’Afatchué des Tchagba à Abobodoumé (Agbogondoumin).

Cette cérémonie a été marquée par la présence des autorités étatiques ; mais aussi coutumières du village d’Abobodoumé, qui par leur présence ont rehaussé le niveau de la cérémonie, contribué à la promotion de la culture Tchaman.

C’est le lieu, de parler de l’aspect traditionnel de cette cérémonie qu’est l’Afatchué en pays Tchaman, la situer dans son contexte historique.

AFATCHUE.

Le Fatchué est une institution martiale sur laquelle repose l’organisation sociale, politique, religieuse des Tchaman, une occasion de ré galvaniser les troupes pour des batailles futures.

Selon la tradition orale des Tchaman, l’Afatché est une cérémonie héritée des Brékégonin qui l’ont appris aux Kobrimans.

Le mot afatché, dérive de l’expression « fa », qui désigne en langue fon (Bénin), l’art divinatoire, en langue fanti (Ghana) l’aile droite de l’armée (fama), en langue Bambara (Dioula) les guerriers (Sofa) de la cité, maître de la cité. Le tchuè, en langue atchan, qui signifie littéralement, apprendre, enseigner, maitriser en d’autre terme le Fatchué désigne la maitrise de l’art de combattre, de s’emparer, de prendre.

Jadis, la cérémonie du Fachué, marquait la fin d’une période guerrière et en ouvrait une autre, avec passation de pouvoir de la génération ainée à la génération benjamine, afin d’assurer la défense du village et l’exécution des travaux d’intérêts généraux.

Le Fatchué, se pratiquait à une période d’intervalle de chaque 70-80ans, pendant un jour de « apô yablè », à cette occasion, pour une question de réorganisation ; mais aussi d’hygiène, l’on changeait l’emplacement du village, après cette cérémonie.

Elle était précédée de la cérémonie de purification (Sopie), au culte à la divinité Nogbou, suivie de la fête d’ignames dont la récolte se faisait en Juillet. A cette occasion, l’on assistait à une parade dans les villages, des 4 catégories de la génération ainée...