Côte d’Ivoire / Le calme de retour à Médon après de vives tensions entre communautés allogènes et autochtones

Le calme et la convivialité sont revenus au village chef-lieu de sous-préfecture Médon (département de Sassandra) après de vives tensions survenues entre communautés allogènes et autochtones, courant vendredi 14 octobre, suite à la capture et la mise en enclos d’animaux domestiques errants appartenant à des allogènes.

Le chef du village de Médon, Opiah François, a livré l’information à l’AIP, mercredi 09 novembre 2022, en indiquant que la communauté allogène a versé l’amende exigée par le chef de terre autochtone pour la cérémonie de purification des terres.

Il s’est réjoui du retour effectif de la paix dans son village, remerciant les autorités dont le président du conseil régional du Gbôklê, par ailleurs député de Sassandra sous-préfecture, Basile Fregbo, et le préfet de la région du Gbôklê, Lamine Coulibaly, qui ont conduit la médiation entre les parties en conflit.

Son village a frôlé un affrontement entre communautés allogènes et autochtones, suite à un ordre qu’il a donné aux jeunes autochtones de capturer et de mettre en enclos des animaux en divagation appartenant à des allogènes, en application d’une décision prise par le sous-préfet de Médon relativement à la loi du 15 janvier 2016 sur la transhumance des animaux domestiques.

La décision du sous-préfet vise à mettre fin à la divagation des animaux, source de nombreuses plaintes consécutives à la destruction des cultures et des biens des populations de la circonscription.

Les réactions qui ont suivi l’opération du chef de Médon, ont eu pour conséquence la destruction de biens, la blessure d’un autochtone et l’interpellation de deux allogènes par la gendarmerie.

Le président du conseil régional du Gbôklê et  le préfet de la région du Gbôklê ont conduit successivement, courant samedi 22 et et mardi 25 octobre, des délégations dans le village pour y apaiser le front social et ramener la paix.

Médon et Grihiri, sont deux gros villages du canton Kodia érigés en sous-préfectures depuis 2015. Ils sont composés d’une population cosmopolite d’exploitants agricoles de cacao, faisant de ces circonscriptions le grenier de la région, selon les statistiques de la direction régionale de l’Agriculture et du Développement rural.