Une enquête révèle des dysfonctionnements dans l’approvisionnement des produits contraceptifs et de la santé mère-enfant, surtout dans les hameaux.
Pour pallier ce problème, un dialogue national sur la sécurisation des produits de la santé reproductive au dernier kilomètre a été initié ce mercredi 19 juin 2024, à Abidjan, par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), en partenariat avec le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.
A l’ouverture des travaux, le directeur général de la Santé, Mamadou Samba, a insisté sur la nécessité pour les parties prenantes d’œuvrer pour que les produits de santé atteignent dans les conditions idoines et les populations y compris celles dans les zones éloignées.
Il a fait savoir que l’Etat de Côte d’Ivoire a effectué à cet effet d’importantes réformes au niveau de l’industrie pharmaceutique. Dans ce contexte, le statut de la Nouvelle pharmacie de la santé publique (Npsp) a été changé pour améliorer la disponibilité des produits de santé.
Mamadou Samba a ajouté que la Direction de l’activité pharmaceutique (Dap), a aussi opéré un changement afin que les médicaments qui arrivent en Côte d’Ivoire aient un circuit bien maîtrisé. Il a, toutefois, admis que malgré ces efforts du travail demeure, en vue d’améliorer l’existant.
Selon Cécile Compaoré Zoungrana, représentante résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire et chef de file du groupe des partenaires techniques, l’enquête 2023 sur la disponibilité des produits et des services de santé de la reproduction a révélé plusieurs insuffisances.
Elle a fait observer que 21% des Points de prestations de services (PPS) ne disposent pas des sept médicaments essentiels de la santé de la reproduction, dont les deux produits obligatoires, à savoir l’ocytocine et le sulfate de magnésium.
En outre, la représentante de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, a ressorti que 5% des Points de prestation de services n’ont pas une chaîne de froid fonctionnelle et 11% des PPS ne disposent pas de personnels formés pour l’offre de services de planification familiale.
« Ce dialogue de haut niveau qui est l’aboutissement d’un long processus de consultations, nous offre une opportunité de convenir d’actions concrètes pour renforcer la chaîne d’approvisionnement, en vue de la sécurisation des produits de santé de la reproduction jusqu’au dernier kilomètre, afin d’accélérer la mise en œuvre des politiques » de l’Etat, a déclaré Mme Cécile Compaoré.
Elle partagera que ce dialogue sur l’approvisionnement en produits de la santé sexuelle et reproductive, s’inscrit en droite ligne des engagements renouvelés du gouvernement de Côte d’Ivoire lors de la 12e réunion annuelle du partenariat à Ouagadougou.
Les autorités ivoiriennes, rappellera-t-elle, avaient décidé d’accroître la contribution financière du pays de 400 millions de F CFA à 2,5 milliards de F CFA par an, pour l’achat de produits contraceptifs et autres produits vitaux pour la santé maternelle.
Cela devrait permettre d’assurer la disponibilité de tous les produits contraceptifs dans tous les Points de prestations de services, et d’instituer la gratuité de la planification familiale sur toute l’étendue du territoire, notamment pour les jeunes et les adolescents dans tous les centres sanitaires publics et communautaires.
Face aux ambitions et défis considérables que connaît la Côte d’Ivoire, la représentante de l’UNFPA, Mme Cécile Compaoré, a réaffirmé la détermination de l’organisation onusienne à accompagner le gouvernement ivoirien dans l’atteinte de ses objectifs en matière de santé.
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