Justin Koné Katinan, porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a réagi aux propos du président Alassane Ouattara, qui a déclaré le 12 juin que Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et lui-même « étaient totalement réconciliés ».
"Je me souviens que vous avez, en tant que président de la Conférence des Chefs d'État de l'Union africaine, passé plusieurs jours avec nous en Côte d'Ivoire à essayer de nous réconcilier, les présidents Gbagbo, Bédié et moi-même, et je sais que ce n'était pas une tâche facile. Mais aujourd'hui, je peux vous dire que vous avez réussi, car nous sommes totalement réconciliés", a confié le président Alassane Ouattara lundi dernier à son homologue congolais, Denis Sassou N'Guesso, en visite d'État en Côte d'Ivoire.
Invité à se prononcer sur ces assurances du président ivoirien, l'ancien ministre du Budget, par ailleurs porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a posé les conditions d'une réconciliation véritable avec les dirigeants actuels de l'État de Côte d'Ivoire. "On se réconciliera quand on sera sûr qu'on est réconciliés à notre façon", a déclaré M. Katinan, qui met en doute l'engagement du président Alassane Ouattara à aller vers une vraie réconciliation en Côte d'Ivoire.
"Il ne faut pas jouer avec les mots", met-il en garde, précisant que la réconciliation, pour le PPA-CI, commence par la présence de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. "S'il veut qu'on se concilie, le président Laurent Gbagbo, on attend la suite. C'est à partir de ce moment-là qu'on pourra dire s'il veut vraiment la réconciliation", a fait savoir M. Katinan. Rappelant, que la question de la réhabilitation de Laurent Gbagbo a été évoquée comme faisant partie des mesures d'apaisement social.
Radié de la liste électorale
L'ancien président ivoirien, faut-il le rappeler, a été radié de la liste électorale provisoire en raison de sa condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans de prison suite à son procès relatif au braquage de la BCEAO.
Dans le cadre du contentieux électoral démarré début août, l'ex-chef d'État a formulé un recours le jeudi 8 juin dernier. Il a, à cette occasion, rejeté ces accusations et dénoncé la procédure judiciaire ayant abouti à sa condamnation.
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