
Hier, lundi à la Cour pénale internationale, la bataille d'Abidjan a retenu l'attention de la défense de Laurent Gbagbo.
La défense s'est intéressée à l'attaque contre la caserne de Treichville, base du groupement n°1 de la Garde républicaine. « Nous avons été bombardés » dans la nuit du 4 au 5 avril, raconte le témoin avant de poursuivre : « Tous nos moyens de défense et de combat ont été mis hors d'usage (…) Dieu merci, il n'y a pas eu de morts», révèle le colonel Edouard Kouaho Amichia, qui dirigeait à l'époque le groupement n°1 de la Garde républicaine.
Il s'agissait selon ses dires, d'une attaque aérienne menée par des appareils appartenant à la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) et à la force française Licorne. « Donc l'ONU et la force Licorne ont participé à la bataille d'Abidjan ? », demande alors Emmanuel Altit. « Affirmatif », répond le témoin, précisant qu'il s'agissait dans un premier temps d'une « bataille ivoiro-ivoirienne ». Le commandant a par ailleurs expliqué que d'autres casernes avaient été bombardées ce même jour. Après le 5 avril, « toutes les unités étaient dans l'incapacité de combattre », a-t-il affirmé, rapporte le site d’information ivoirejustice.
Poursuivant son récit, le commandant de la Garde républicaine a ensuite évoqué les batailles ayant mené à l'arrestation de Laurent Gbagbo. « Les forces de la rébellion » qui disposait « d'armement lourd » étaient engagées dans ces combats, note le témoin avant de préciser qu'il avait appris plus tard que celles-ci avaient reçu l'appui des forces Licorne. La défense a ensuite cherché à savoir ce qu'il était advenu des éléments de la Garde républicaine qui protégeaient la résidence présidentielle de Cocody suite à leur défaite. Selon les dires du témoin, certains de ces éléments sont partis en exil, d'autres ont répondu à l'appel de Guillaume Soro de rejoindre les casernes et ont été « affectés à d'autres corps ».
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