
Bonne nouvelle : les cinq gendarmes ivoiriens arrêtés au Burkina Faso sont rentrés samedi soir à Abidjan. L’information a été confirmée dimanche par une source officielle ivoirienne.
Ces gendarmes avaient été interpellés le 21 juin par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des civils armés qui soutiennent l’armée burkinabè. Ils avaient franchi la frontière depuis la Côte d’Ivoire, ce qui a entraîné leur arrestation.
Après cet incident, les autorités ivoiriennes ont rapidement demandé à Ouagadougou de les libérer. Un rappel important : il y a deux mois, des VDP arrêtés en territoire ivoirien avaient été remis au Burkina.
Les relations entre les deux pays restent tendues. Le Burkina, dirigé par une junte militaire, accuse souvent la Côte d’Ivoire de chercher à le déstabiliser. Des accusations que le gouvernement ivoirien rejette fermement.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit. En septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens avaient aussi été arrêtés au Burkina. Ils y étaient restés détenus pendant plus d’un an.
La frontière entre les deux pays est longue de près de 600 km et difficile à contrôler. Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022, les tensions se sont accentuées.
Le Burkina, le Mali et le Niger, tous gouvernés par des juntes, ont quitté la sphère d’influence française pour créer l’Alliance des États du Sahel (AES). À l’inverse, la Côte d’Ivoire reste proche de Paris et continue de condamner les coups d’État militaires.
Actuellement, plus de 80 000 réfugiés burkinabè vivent en Côte d’Ivoire, fuyant les violences liées aux groupes armés ou aux forces de sécurité burkinabè.
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