Il a succombé à un cancer foudroyant. À Abobo, c’est la stupéfaction et la tristesse qui domine, alors que le Premier ministre avait emporté la mairie en 2018.
Dans cette grande enceinte, on vient de célébrer un mariage. Il y a des personnes qui discutent, des élèves massés devant la grille. Alors que les boulevards alentours connaissent leur tumulte habituel.
Et là tout le monde a sur le bout des lèvres le nom d’Hamed Bakayoko. Employés municipaux, policiers, badauds ou administrés, ils assurent que celui-ci était extrêmement populaire, qu’il avait beaucoup fait pour la commune, sur la sécurité ou l’insertion sociale des jeunes, notamment.
Ils confirment au plus près le portrait d’un homme - portrait brossé depuis mercredi soir - d’une personnalité bienveillante, empathique, généreuse… Et ils espèrent que les habitants d’Abobo seront associés aux cérémonies officielles à venir.
Pris en exemple par les jeunes
On l’a entendu dans les hommages, beaucoup de jeunes s’identifiaient à ce Premier ministre. Son parcours est mis en avant : ses origines populaires, son élévation sociale à force de travail et puis il faisait aussi rêver les gens par son charisme, sa proximité avec le monde de la musique, les sportifs… Et enfin, surtout, il parlait à tout le monde, voyait tout le monde…
Et dans un pays encore souvent divisé, cela lui permettait de ressortir d’une classe politique bien souvent discréditée aux yeux de la population.
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