
Invité de l’émission Tête-à-Tête sur France 24, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo, a affirmé, jeudi 10 juillet 2025, que le chef de l’État Alassane Ouattara sera bien candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle prévue en octobre. Une déclaration qui lève les doutes sur l’avenir politique du président sortant.
« Il n’y a pas de doute. Le président Ouattara sera bel et bien candidat », a assuré M. Bictogo depuis Paris, précisant que la date limite de dépôt des candidatures reste fixée au 26 août.
À travers cette prise de parole, le numéro deux de l’État et figure montante du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) renforce la position du parti présidentiel, à quelques mois du scrutin.
Une mobilisation qui conforte le RHDP
Revenant sur le congrès du RHDP tenu les 21 et 22 juin derniers, Adama Bictogo a salué la forte mobilisation des militants, signe selon lui de la solidité du parti au sein de l’échiquier politique national.
« Les Ivoiriens aspirent à la stabilité et souhaitent la poursuite des réformes engagées depuis 2010. Le président Ouattara a profondément transformé l’économie du pays », a-t-il souligné.
Une candidature alternative n’est pas exclue
Interrogé sur l’éventualité d’un désistement du président Ouattara, le président de l’Assemblée nationale n’a pas fermé la porte à une éventuelle candidature personnelle. Sans se déclarer ouvertement, il se dit prêt à répondre à l’appel, si celui-ci devait venir.
« Je suis un homme de mission. Si le président estime que je dois remplir une mission, je le ferai », a-t-il répondu.
Une formule qui laisse entrevoir une possible ambition présidentielle, en cas de changement de cap au sein du RHDP.
Opposition écartée : Bictogo invoque la loi
La question de l’exclusion de certaines figures de l’opposition du processus électoral a également été abordée. Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé ou encore Tidjane Thiam figurent parmi les absents notables.
Adama Bictogo renvoie la responsabilité à la législation en vigueur.
« La perception est une chose, la loi en est une autre. Ni le président Ouattara ni le gouvernement ne sont à l’origine de ces exclusions », a-t-il affirmé.
Restitution culturelle : un signal fort
Enfin, le président de l’Assemblée nationale a salué le vote de l’Assemblée nationale française autorisant la restitution à la Côte d’Ivoire du tambour-parleur Djidji Ayôkwé. Pour Adama Bictogo, ce geste marque un tournant.
« C’est un acte symbolique fort. J’espère qu’il s’inscrit dans une dynamique plus large de restitution du patrimoine culturel africain. »
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article