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Yamoussoukro: Voici ce qui reste de la maison du PDCI-RDA

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Yamoussoukro: Voici ce qui reste de la maison du PDCI-RDA
Cet autre joyau architectural de la ville du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne est situé entre le Président Golf Club et le bâtiment abritant la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix.

Et pourtant, ce bâtiment a été pendant des années le passage obligé des nombreux touristes et témoins d'événements extrêmement importants dans la vie du plus vieux parti politique ivoirien, notamment dans sa période de maturité. Après la transition militaire, une session de l’assemblée nationale s’est même tenue dans ce palais courant 2001.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que cet édifice qui faisait la fierté de Felix Houphouët Boigny et de nombres d’ivoiriens se retrouve-t-il dans une situation de ruine de sorte qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même ?

Selon plusieurs sources, le site du palais a été réquisitionné par les forces de défense après l’attaque de Bouaké en 2012. Le lieu a servi de cantonnement de supplétifs de l’armée gouvernementale. « De cette date jusqu’en 2011, le site était gardé par des hommes en arme », se souvient, A. K, un habitant du quartier.

L’entrée qui donne accès au bâtiment principal est désormais inaccessible. La forêt a repris ses droits en ce lieu. La broussaille, les arbres qui ne sont plus élagués depuis des années donne l’impression d’être à l’entrée d’une forêt classée. Un groupe d’anciens élèves de Yamoussoukro, nostalgiques, qui voulait visiter les lieux le 31 juillet, ont dû rebrousser chemin. Ce n’est que le jour suivant qu’ils ont pu avoir accès à l’estrade de l’entrée du bâtiment principal.

« C’est à l’aide d’une machette que nous sommes allés acheter que nous avons pu nous frayer un passage », explique Honoré Kouadio, un ancien du Lycée scientifique, aujourd’hui cadre dans l’administration publique ivoirienne.

Après cet effort, c’est un spectacle de désolation qui va s’offrir à cette bande d’amis, ce dimanche 31 juillet. C’est que, les pavages ont foutu le camp ou du moins ont été volés. Les portes en métal n’existent plus. Selon, M. Koné Ibrahim, qui fait office de guide et riverain explique que ces portes ont été enlevées par des pillards. Les contre-plaqués des compartiments des bureaux, les réglettes, ampoules, marbres et placards n’ont pas échappés à la furie des voleurs.

Les murs ont été méthodiquement fissurés par les vandales pour retirer tous les fils électriques, les tubes orange ainsi que toute la plomberie. C’est la même situation, dans la cour du palais. Des grands trous dans le sol et le long des implantations de poteaux électriques montrent que les fils électriques ont aussi été enlevés en ces endroits. Ainsi que tous les tuyaux d’adduction d’eau et compteurs.

La couronne circulaire en aluminium dorée de 30 mètres de diamètre qui donnait une couleur particulière au bâtiment a disparu. « Les gens ont découpé en plusieurs morceaux l’aluminium et vendu aux fabricants de marmites et autres ustensiles de cuisine de la ville », soutient M. Koné fait aujourd’hui l’ombre de lui-même.

Sur le parvis, jonchent les débris des vitres des fenêtres et portes. L’étanchéité a foutu le camp. Les plafonds perforés en plusieurs endroits, la dalle risque de s’effondrer à tout moment sous le poids des pluies.

Un tour dans la salle des congrès montre que tout ce qui n’a pu être emporté est tellement détérioré qu’ils ne sont plus reconnaissables. Alors que cette salle était très soignée. Elle avait en son temps, se souvient, Herman Lebry, un enseignant à la retraite, une décoration particulière.

Selon lui, la salle avait en son centre par un lustre de 6 mètres de diamètre qui supportait 520 ampoules électriques. Le tout desservi par un grand hall, lui-même encadré de pièces d'eau. Sur ce hall s'articulent un bureau présidentiel et son salon d'attente, un bar-foyer, une salle de conférences pour 70 personnes et, en mezzanine, un bureau de vice-président et son secrétariat, une salle de conférences de 30 places, trois salles de commissions pour 10 personnes et deux salles de presse.

« Hélas, tout cela n’est plus qu’un vieux souvenir. Pour lui, il faut réhabiliter les lieux, pour la mémoire de Félix Houphouët Boigny », soupire M. Lebry.

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