En vue de la 30e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP 30), la Côte d'Ivoire a franchi une étape décisive en présentant officiellement, le jeudi 30 octobre 2025 à la Primature, la troisième version de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN 3.0).

Un engagement renforcé et chiffré

Les CDN 3.0 marquent un rehaussement significatif des ambitions nationales. Le pays s'est fixé un objectif clair : réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 33,07 % d’ici 2035 par rapport à un scénario de référence.

Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Konan Assahoré, a précisé que cela représente une baisse d’environ 52 millions de tonnes équivalent CO₂.

Ce document stratégique, remis au chef de la délégation ivoirienne à la COP 30, le ministre des Affaires étrangères, Léon Kacou Adom, vise à :

1. Consolider la lutte contre les changements climatiques.
2. Bâtir un modèle de développement durable, résilient et bas carbone.
3. Servir d'outil de planification et de financement des politiques nationales de transition écologique.

Partenaires mobilisés et coût global

La cérémonie de lancement a rassemblé de nombreuses personnalités, y compris des diplomates, des représentants du secteur privé, des partenaires techniques et financiers (PTF), et la société civile.

La représentante résidente du PNUD, Blerta Cela, a salué la qualité et la portée stratégique des CDN 3.0 et a réaffirmé l'engagement des Nations Unies et des PTF à accompagner leur mise en œuvre. Le coût global de ces nouvelles contributions est estimé à 32 926 milliards de FCFA.

Une diplomatie climatique active à la COP 30

Lors de la COP 30 à Belém (Brésil), qui se tiendra du 10 au 21 novembre 2025, les CDN 3.0 seront présentées en détail au pavillon ivoirien.

Le ministre Léon Kacou Adom a souligné l'importance de cette conférence pour la diplomatie climatique mondiale. Il a affirmé que la Côte d’Ivoire y portera un message fort, axé sur :

1. L'accès équitable au financement climatique.
2. Une meilleure prise en compte des besoins des pays africains.
3. Le renforcement de la coopération internationale pour le transfert de technologies propres.