Les taxi-motos bientôt à Abidjan ?

Ce n’est pas encore officiel. Mais cette nouvelle coure les lèvres de nombreux transporteurs ivoiriens. Les motos-taxis font irruption à Abidjan. L’idée pourrait surprendre, plus d’un, mais ce n’est pas impossible. Seulement cette nouvelle n’est pas au goût des transporteurs du District d’Abidjan. Selon certaines sources, le District d’Abidjan aurait donné la permission aux engins à deux roues d’effectuer le transport des passagers.

Pour l’heure, le ministère des transports ne semble pas être informé de cette nouvelle, consternant les offres de transport en commun à Abidjan. Le service communication du ministère de tutelle affirme qu’une «telle autorisation n’a jamais existé et elle ne saurait l’être sans la signature du ministre. Ce qui n’est pas le cas».

A en croire nos confrères d’acturoutes, il n’y a jamais de fumée sans feu. Des acteurs du transport routier ont commencé à se plaindre d’une reconnaissance par le District des motos-taxis comme leurs concurrents à Abidjan. Le DG du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier (HCPETR-CI) a confié à Acturoutes que l’affaire, au stade actuel, se gère «en interne». «Nous ne pouvons vous en dire plus», s’est excusé Diaby Ibrahim.

Toutefois, une lettre attribuée à M. Diaby s’adressant au Gouverneur du District d’Abidjan et reprise par notre correspondant fait remarquer que «la reconnaissance institutionnelle du transport public de personnes et de marchandises par moto, affaiblira gravement le secteur du transport routier, portera atteinte à l’honneur et à la dignité de nos populations présentées souvent à tort comme populations souffrant du manque de service de transport». Au District, la question a suscité une certaine surprise mais aucun son de démenti n’est parvenu à Acturoutes. Le service de communication a promis répondre à toutes les questions à ce sujet au plus tôt, du moins après le mardi.

«Nous sommes très pris par la préparation de l’arrivée du Président de la République dans nos locaux, prévue mardi», a réagi notre interlocuteur. Vu les nombreux bouchons que connaissent les artères d’Abidjan, les motos-taxis pourraient s présenter comme une alternative au transport en commun. Mais leur implication dans la majorité des accidents dans les zones de la moitié nord de la Côte d’Ivoire laisse craindre une catastrophe. Faute de pouvoir les interdire, les autorités locales de villes concernées ont opté pour des mesures drastiques obligeant les conducteurs et les passagers au port du casque.