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Enquête sur des massacres présumés dans le Kasaï : le « non merci » de Kinshasa à l’ONU

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Enquête sur des massacres présumés dans le Kasaï : le « non merci » de Kinshasa à l’ONU

Le gouvernement congolais a opposé jeudi une fin de non-recevoir à l’offre d’appui de l’ONU dans les enquêtes menées sur des massacres présumés de civils par des soldats dans la province du Kasaï-Central.

« Si c’est l’aide du genre à nous déstabiliser davantage, non merci », a expliqué jeudi le porte-parole du gouvernement Lambert Mende lors d’une conférence de presse, au sujet de l’aide proposée par l’Onu. « Si c’est pour aller calomnier nos forces armées, c’est non ! », a-t-il insisté, assurant que « les enquêtes sont en train d’être menées par des hauts magistrats militaires » congolais.

La veille, José-Maria Aranaz, le directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH), avait déclaré : « Nous sommes prêts à apporter notre appui comme toujours » aux enquêtes ouvertes à la demande du président Joseph Kabila pour « faire la lumière sur les événements qui se déroulent là-bas. »

La volte-face de Kinshasa

Depuis septembre 2016, la région du Kasaï est en proie à une violente rébellion née de la mort, lors d’une opération militaire, d’un chef coutumier local, Kamwina Nsapu, entré en conflit avec le pouvoir central.

En février, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait des hommes en uniforme tirant sur des villageois non armés, ou simplement de lance-pierres ou de bâtons, dans le Kasaï. Le gouvernement avait d’abord qualifié de « montage grossier » ces images tournées en plan-séquence unique, refusant d’enquêter avant de faire volte-face après une forte pression internationale.

Lors de sa conférence de presse, Lambert Mende a par ailleurs lancé un « appel à témoins » afin de recueillir « toute information supplémentaire sur les faits portés à la connaissance du public dans les réseaux sociaux ». Le gouvernement assure que plusieurs militaires ont déjà été arrêtés.

« Usage disproportionné de la force »

L’offre d’appui de l’Onu faisait suite à la présentation d’un rapport du BCNUDH estimant que les forces de sécurité avaient fait « un usage disproportionné de la force » entre les 15 et 31 décembre derniers, lors des manifestations à Kinshasa et en province contre le maintien au pouvoir du président Kabila.

Selon l’Onu, au moins 40 personnes ont été tuées et 147 blessées, pour la plupart des civils non armés. Lambert Mende avance de son côté un bilan de 15 personnes tuées.

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