A l'université de Niamey, on les reconnait à leur tee-shirts rouges, marqués du sigle noir Caso pour « Commission des affaires sociales et de l'ordre ». Leur mission depuis toujours : défendre les conditions de vie des étudiants. Ils font aussi du maintien de l'ordre.
Mais les enseignants estiment qu'ils vont souvent trop loin et les accusent de terroriser ceux qui fréquentent le campus. « Les étudiants vivent l’insécurité au quotidien, parce que la Caso a instauré une justice parallèle sur le campus. C’est de l’arbitraire et c’est un problème qui n’a que trop duré », estime Mahaman Kabir Mahaman secrétaire général du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur, section de Niamey.
Les autorités muettes pour l’instant
Les enseignants demandent la dissolution de l'organisation qu'ils qualifient de « milice aux pratiques mafieuses ». Les étudiants, eux, assurent que si certaines pratiques ont existé, elles sont révolues. Mais Sita Hamidou Diabiri, secrétaire général de l'Union nationale des étudiants nigériens qui nomme les membres de la Caso, explique qu'il y a un règlement intérieur à respecter.
« Nous avons des textes qui sont clairs, des principes que nous nous sommes librement donnés. Lorsque vous êtes en porte-à-faux sur les textes, on vous appelle et vous faites une lettre d’excuses dans une chambre. Il n’y a pas de pratiques de nature à violenter les uns et les autres », jure Diabiri.
L'Union des étudiants nigériens assure qu'un syndicat ne peut en aucun cas demander la dissolution de la Caso puisqu'elle dispose d'un statut légal depuis 1990. Les autorités, elles, ne sont pour l'instant pas prononcées sur la question.
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