Kinshasa était dans l'expectative dimanche, sous forte surveillance policière et militaire, après la suspension des pourparlers pour sortir de la crise politique en République démocratique du Congo, où le président Joseph Kabila achève son mandat mardi sans que son successeur ait été élu. En milieu de matinée, les barrages routiers nocturnes avaient été levés mais les forces de l’ordre étaient déployées en nombre dans certains bastions d’opposition ou quartiers chauds de cette mégapole de 10 millions d’habitants, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.
« On attend de voir ce qui va se passer. Eux (les politiciens), ils sont bien, mais c’est nous, le petit peuple qui souffre », a déclaré Alphonse, contremaître dans une société de nettoyage, renvoyant dos-à-dos pouvoir et opposition. Les sportifs qui s’entraînent chaque dimanche au petit matin près de l’emblématique stade Tata-Raphaël étaient moins nombreux que d’habitude. Les gens ont afflué normalement vers les églises dans ce pays qui compte environ 80 % de chrétiens et où la religion occupe une place importante.
La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection de M. Kabila en novembre 2011 lors d’un scrutin marqué par des fraudes massives. Aucune élection au scrutin direct n’a eu lieu depuis lors et la présidentielle qui devait se tenir cette année n’a pas été organisée.
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