Les militants du collectif citoyen Lucha étaient dans la rue ce mardi à Goma, chef-lieu de la province et à Butembo, autre ville importante du Grand Nord. Ils avaient maintenu l’appel à manifester contre la présence du président Joseph Kabila à la tête du pays, et contre celle également de Julien Paluku à la direction de la province du Nord-Kivu. La réaction de la police a été immédiate : sans ménagement, les manifestants ont été arrêtés.
Malgré l’interdiction faite par les autorités, environ une vingtaine de membres de la Lucha (Lutte pour le changement) ont décidé de passer outre. Ces manifestants ont voulu demander le départ du président Kabila de la direction du pays et du gouverneur Julien Paluku de la tête de la province du Nord-Kivu.
A peine dans la rue, ils ont été interpellés par les services de sécurité, et aussitôt conduits vers le centre d’instruction de la police situé à Mugunga, à quelques dix kilomètres de Goma.
Selon des témoins, des activistes des droits de l’homme, présents sur le terrain et parmi lesquels ceux de la Monusco, ont fait l’objet de menaces de la part des agents des services de sécurité. Les mêmes témoins ont observé un important déploiement des unités des forces de l’ordre et de sécurité dans le chef-lieu du Nord-Kivu.
Arrestations aussi à Butembo
Une autre manifestation des mouvements citoyens a été étouffée à Butembo, autre ville importante de la province. Ici, deux personnes ont été arrêtées. Dans l’ensemble, selon les autorités du Nord-Kivu, les activités se sont déroulées normalement. Les écoles, les marchés et les commerces ont fonctionné.
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