
Ces interpellations font suite à un contrôle de routine mené au poste frontalier de Mpack (Ziguinchor), au cours duquel un individu a été intercepté en possession de copies douteuses de documents de voyage (passeports, visas, relevés bancaires, etc.).
L’enquête qui a suivi a permis l’identification et l’arrestation d’un second suspect. L’exploitation de son téléphone a révélé l’existence de documents de voyage falsifiés émanant de plusieurs pays européens et américains. Lors de son audition, l’intéressé a tenté de minimiser son implication, évoquant un rôle de « vérificateur d’authenticité » à l’aide d’un dispositif ultraviolet installé dans son salon. Une explication jugée peu crédible.
Confronté à un enregistrement audio dans lequel il échangeait via WhatsApp sur la fabrication de documents administratifs, il a reconnu entretenir des relations avec un individu impliqué dans la confection et la commercialisation de faux documents, notamment des contrats de travail. Il a précisé faire appel à des collaborateurs basés en Europe pour obtenir ces contrats, se limitant, selon ses dires, à la personnalisation et à l’impression des titres contrefaits, moyennant une rémunération de vingt mille (20.000) francs CFA par document.
S’agissant des actes d’état civil, notamment les extraits de naissance, il a déclaré recourir aux services d’un agent de l’état civil, qui lui fournirait les documents requis (y compris les copies littérales) contre une commission de soixante mille (60.000) francs CFA par commande.
Par ailleurs, son fils a été identifié comme ayant usurpé son identité dans le but d’accéder à son compte WhatsApp afin de supprimer des preuves numériques compromettantes. Il a reconnu avoir agi sur instruction de l’un de ses cousins.
L’enquête se poursuit en vue d’identifier et d’interpeller toute autre personne impliquée dans ce réseau de falsification de documents administratifs.
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