A la prison de Rebeuss située au cœur de Dakar, un détenu est décédé mardi 20 septembre suite à un mouvement de foule et des affrontements avec les gardiens. Depuis une semaine, les prisonniers revendiquent de meilleures conditions de détention.
La grogne des prisonniers n’est pas nouvelle. La semaine passée, certains ont entamé une grève de la faim à Rebeuss. C’est une vieille prison surnommée « 100 mètres » car c’est un carré de 100 mètres de côté. Conditions de vie difficiles, surpopulation, lenteur des procédures judiciaires… Les griefs sont nombreux.
Le week-end dernier, l’administration pénitentiaire a transféré 400 des 2 400 détenus dans d’autres prisons. Malgré cette initiative, mardi lors d'une promenade, près de 600 détenus ont refusé de regagner leurs cellules.
Les autorités parlent d’une tentative collective d’évasion. Des forces d’élite ont été envoyées sur zone. Suite aux affrontements, un détenu est décédé à l’hôpital, 27 autres sont blessés. Côté gardiens, le bilan officiel fait été de 14 blessés.
« Les problèmes sont connus de tous »
Mardi soir, le directeur de l’administration pénitentiaire a lancé un « appel au calme à ses parents détenus ». « Les problèmes sont connus de tous », a ajouté le colonel Daouda Diop, « des mesures seront prises pour y faire face ».
Les organisations de défense des droits de l’homme estiment que les normes de détention ne sont pas respectées et demandent donc aux autorités à fermer définitivement la prison de Rebeuss.
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