En Chine, une agence de presse gouvernementale teste un présentateur hybride, à mi-chemin entre l’homme et la machine.
"Bonjour à tous, je suis une intelligence artificielle anglophone en charge de la présentation. C’est mon tout premier jour à l’agence de presse Xinhua. Ma voix et mon apparence sont basées sur Zhang Zhao, un véritable présentateur de Xinhua". Ces mots ont été prononcés il y a quelques heures par un présentateur de JT en partie virtuel à l’occasion de la conférence mondiale de l’Internet, qui se tient dans la ville chinoise de Wuzhen. "Les intelligences artificielles sont officiellement les bienvenues parmi les présentateurs de l’agence Xinhua", annonce l’organe de presse du Parti communiste chinois, qui emploie 10 000 personnes dans le pays.
Concrètement, les ingénieurs de Xinhua ont enregistré l’apparence et le mouvement des lèvres de l’un de leurs présentateurs, afin de pouvoir les moduler en temps réel et lui faire prononcer n’importe quel texte.
Capable de travailler en continu
La technologie semble inspirée du travail de chercheurs américains, qui étaient parvenus à créer des vidéos mettant en scène Barack Obama en train de prononcer des discours qui n’avaient jamais existé. Cette performance est liée à une intelligence artificielle capable d’analyser la tonalité de la voix d’un individu pour la restituer au mieux. Afin de donner un aspect réaliste au présentateur, des lèvres virtuelles se superposent à des images du véritable journaliste.
D’après le South China Morning Post, le but de l’agence de presse nationale est davantage de faire des économies que de réaliser une prouesse technologique. Selon Xinhua, l’utilisation d’une intelligence artificielle à la présentation aboutira à une réduction des coûts et pourrait aider à traiter des informations de dernière minute de façon plus efficace. Ces présentateurs hybrides ont en effet pour avantage de travailler 24h/24, en se passant de congés.
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