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Cissé Sindou, pdt du Conseil régional du Folon:"Des ivoiriens en danger au Mali: 1 mort

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Cisse Sindou, Président du conseil régional du Folon

Des violences sont survenues samedi dernier dans la région du Folon, notamment à la frontière avec le Mali. Qu’est ce qui s’est passé  jusqu’à avoir mort d’homme?

Ce conflit est vieux de plus de 20 ans. En effet, depuis plus de deux décennies, il est donné de constater que la cohésion sociale entre les populations ivoiriennes de cette partie de la frontière en partage avec le Mali voisin s’est détériorée. Il faut dire que c’est un conflit portant sur les terres cultivables et qui fait des victimes chaque année et c’est une situation très sensible qui doit faire l’objet d’une attention particulière de la part des autorités de nos deux pays. Pour revenir à ce qui s’est passé ces jours-ci, il faut savoir que le samedi 16 avril 2016, les populations maliennes de Kotla ont enlevé un ivoirien, nommé Koroma Bakary et résident à Welli (Côte d’Ivoire). Et c’est le lendemain dimanche 17 avril 2016 que son corps, sans vie, a été retrouvé sur le territoire malien avec des séquelles de violences indescriptibles, et précisément à Kotla. Le conflit terrien à la frontière ivoiro-malienne  a atteint le seuil de l’inadmissible qui s’est soldé par l’assassinat d’un ivoirien  par les populations maliennes. Et cela est tout de même grave quand on connait la fraternité historique entre nos deux peuples !

Monsieur le président du Conseil régional du Folon, ne craignez-vous pas que la situation de Bouna ne se reproduise dans votre région ?

Pour vous dire vrai, la situation est d’autant plus alarmante et grave que nous craignons une vengeance des populations ivoiriennes. Mais, notre responsabilité est grande et c’est à nous de peser de toute notre autorité pour calmer les nôtres car la vengeance est à Dieu et à lui seul, nous enseigne notre foi réligieuse. En guise de rappel, sachez que l’an dernier le même conflit a eu lieu avec à la clé la destruction par incendie des champs et récoltes de nos concitoyens de Welli et Goueguéni.  Nous sommes intervenus en apportant des vivres et non vivres pour soulager, tant soit peu nos populations. Ensuite, nous avons organisé une rencontre de réconciliation entre les populations des deux pays, la Côte d’Ivoire et le Mali sous la supervision du sous-préfet de Mahandiana-Sokourani. Et, à cette rencontre nous avons enregistré la présence du maire de Fakola (Mali). Lors de cette rencontre, les populations de la partie ivoirienne ont souhaité que le gouvernement puisse s’atteler à délimiter la frontière avant la saison culturale prochaine. Aussi, les populations ivoiriennes avaient déploré avec véhémence, le fait que les forces de l’ordre maliennes accompagnaient les populations jusqu’en territoire ivoirien pour les brimer ou les déposséder de leurs biens.

Maintenant que c’est fait, que comptez-vous faire pour éviter le pire et réduire les risques d’un conflit entre le Mali et la Côte d’Ivoire ?

Nous sommes à la tâche pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage. Dès que nous avons été saisis de la situation en tant que président du Conseil régional, nous avons saisi les autorités de l’Etat central afin que la voie diplomatique soit privilégiée.  En toute chose, nous devons travailler à l’apaisement et à éviter des conflits entre nous et d’autres peuples, notamment les voisins. Pour notre part, depuis le 11 avril 2016, nous avons tenu à informer le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité ainsi que le ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la situation délétère qui prévalait et qui présageait un affrontement.

Qu’est-ce qu’elles vous ont dit ?

Nul doute que ces autorités ont pris attache avec les autorités maliennes pour un règlement efficace et par anticipation afin de donner une chance à la paix entre nos deux peuples. Mais, contre toute attente, nous sommes saisis de l’enlèvement, à Welli korou, en territoire ivoirien, du jeune Koroma Bakary qui sera découvert mort sur le territoire malien le lendemain.  On note également que les maliens ont ouvert les pâturages appartenant à des ivoiriens et ont emporté un total de 365 bœufs qu’ils n’ont jusqu’à présent pas remis. Face à tous ces actes de défiance, nous avons diligenté une mission des sages de la région à welli afin de calmer les populations et tuer, en eux, toutes idées de revanche. Il reste à l’Etat, en qui nous avons confiance, d’activer les médiations auprès de l’homologue malien pour régler de façon durable ou définitive ce conflit qui n’a fait que trop de victimes.

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