Le parquet de la province insulaire des Galapagos, situé à un millier de kilomètres de l’Equateur continental, vient d'ouvrir une enquête concernant la disparition de 123 jeunes de deux espèces de tortues géantes.
Avec notre correspondant à Quito,Eric Samson
Construit sur deux hectares poussiéreux à la sortie de Puerto Villamil, le centre d’élevage Arnaldo Tupiza n’est pas un site très protégé. Pourquoi d’ailleurs le serait-il ? Il ne contient que des enclos d’élevage où les tortues sont placées en fonction de leur âge et de leur taille, un petit musée, et les installations des gardiens. Le site n’est pas doté de caméras de sécurité.
Le ministère de l’Environnement n’a confirmé le vol des 123 tortues que tardivement vendredi 5 octobre dans un communiqué de presse. Les tortues volées sont des jeunes des espèces Chelonoidis vicina et guntheri, en danger d’extinction. Il n’est donc pas impossible que ce vol ait été réalisé par des trafiquants d’espèces menacées. En juin dernier, 26 d’entre elles, âgées de 3 à 5 ans, avaient été rapatriées du Pérou après avoir apparemment été l’objet d’un trafic international.
Pour l’heure, la police essaie de déterminer si les tortues sont toujours à Puerto Villamil et vérifie les déplacements des navires de pêche et de tourisme. En attendant, l’émotion est d’autant plus forte dans les îles que les tortues géantes ont donné leur nom à l’archipel des Galapagos, déclaré en 1978 par l’Unesco patrimoine naturel de l’humanité.
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