Au Venezuela, la Constituante, assemblée exclusivement constituée de partisans pro-Maduro, a approuvé, mercredi 9 novembre, « la loi contre la haine, pour la cohabitation pacifique et la tolérance ». Cette loi, qui avait été proposée à la Constituante par le chef de l'Etat en août dernier, a d'ores et déjà été publiée dans le journal officiel : elle établit des peines allant jusqu'à vingt ans de prison contre les personnes reconnues coupables de « délits de haine et d'intolérance ».
Les autorités affirment que cette loi permettra d'empêcher les violences dans le pays ; l'opposition y voit au contraire un acte de censure, « un danger pour la liberté d'expression » au Venezuela.
Car, selon le texte voté par la Constituante, les peines peuvent concerner des personnes, mais aussi des partis politiques : ils pourront être éliminés de la base du Conseil national électoral et donc rendus illégaux s'ils ne respectent pas la loi.
Et des sanctions pourront aussi s'appliquer contre les médias s'ils ne la respectent pas, allant d'amendes à la coupure du signal.
La députée Tamara Adrian y voit donc une menace contre tout parti opposé à Nicolas Maduro, à commencer par Voluntad Popular, la formation de l'opposant assigné à résidence Leopoldo Lopez.
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