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Bondoukou, trois catégories de mosquées dans une ville à forte population musulmane

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Bondoukou, trois catégories de mosquées dans une ville à forte population musulmane
Bondoukou, ville du Nord-est de la Côte d'Ivoire, chef-lieu de la région du Gontougo et capitale du District Autonome du Zanzan, réputée ville aux mille mosquées, est très ancrée dans la religion islamique, possédant ainsi trois catégories de mosquées, notamment les mosquées de Cour, de quartier et celles autorisées à la pratique de la Prière du Vendredi, raconte Bema Ouattara, l’administrateur du musée de la ville.

L’islamisation de la ville remonte avant l’arrivée de Samory Touré au milieu au 19è siècle dans la région. La ville de Bondoukou est très connue en Afrique subsaharienne d'autrefois pour être la troisième localité à être plus islamique, après l’Egypte et la ville de Tombouctou (Mali) où existaient des universités coraniques qui servaient de lieu d’apprentissage au Coran et aux manuscrits islamiques.   

Bondoukou possède un caractère spirituel dans l'islam connu des érudits de cette religion. Ce qui fait d'elle la seule localité de l'histoire où Samory Touré, dans sa conquête des territoires animistes, a pu découvrir la religion musulmane alors fortement implantée.

D'ailleurs, l'une des preuves parlantes que l'on découvre sur place est le pilier central de la toute première mosquée datant de l'an 1616. Un pilier mystérieux bâti sur un site devenu un grand lieu de pèlerinage et de recueillement spirituel. L'histoire de la création de la ville elle-même se situerait autour des années 1043.

L’appellation ville aux mille mosquées s’explique par le fait qu'à Bondoukou où l'on peut compter à ce jour environ 150 000 habitants, on peut trouver en moyenne plus de mille familles musulmanes, et que chaque famille musulmane a comme l'obligation de construire une mosquée dans sa cour.

Cet état de fait permet aux visiteurs d'y trouver des mosquées dans les cours, des mosquées de quartier dédiées aux grandes tribus traditionnelles musulmanes et des mosquées qui sont consacrées à recevoir la grande population musulmane tous les vendredis, explique M. Béma Ouattara.

Les mosquées de cours servent certes à la pratique des 5 prières quotidiennes en islam, mais aussi pour les rites traditionnels de la famille telles que les cérémonies funéraires ou les événements heureux. 

Par exemple, lorsqu'il s'agit d'un décès, l'on vient chercher le corps du défunt à la mosquée de la maison, attestant déjà que le défunt est musulman et qu’il y a un Imam témoin à la maison, capable de procéder aux rituels de purification nécessaires sur le corps du défunt avant son transfert vers la Mosquée de sa tribu ou mosquée de quartier.

Les grandes mosquées de quartier sont au nombre de 15 à Bondoukou et elles appartiennent aux grandes familles traditionnelles. Ensuite, viennent les mosquées de vendredi qui sont à ce jour au nombre de 12, car chez les musulmans selon M. Ouattara, toutes les mosquées ne reçoivent pas la prière de vendredi qui obéit à des règles et à des autorisations.

Par ailleurs, à Bondoukou, où l’on détecte le plus souvent en Côte d’Ivoire la Lune qui annonce les grandes célébrations et événements annuels musulmans, ceux qui en sont les observateurs sont aussi des personnes réputées dans le domaine et qui attirent de plus en plus les curiosités des visiteurs. 

C'est une famille qui hérite de ce pouvoir, souligne Bema Ouattara avant d’ajouter que celui qui traduit ces observations est une personne qui a un handicap...

Il indique également qu’il y a une erreur que les gens font souvent quand ils parlent de Bondoukou. Les gens ont tendance à directement relier la ville au peuple Bron alors qu'il y a une douzaine d’ethnies, dans la région notamment les Lorhon, les Nafana, les Gbin, les Bron, les Lobi, les Koulango, les Degha, les Djimini, les Gorombo, les Ligbi, les Noumou, et les Dioula.

Parmi les 12 ethnies que compte la région, le peuple Dioula était déjà musulman avant l’arrivée de Samory Touré dans la Localité. Ce n'est donc pas lui qui a installé la religion à Bondoukou. C'est plutôt à partir de ces derniers que les autres populations animistes vont être converties à l'islam.

 Parmi ces peuples dont certains de leurs proches parents se sont convertis à l'islam, l’on a des Koulango, des Lobi, des Bron et autres..., atteste M. Ouattara, homme de culture et guide touristique de la région.
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