Côte d’Ivoire / La hausse exagérée des prix des bagages fâche les voyageurs dans les gares routières de Tabou

La fixation des prix des bagages ordinaires non commerciaux (ou marchandises) connait une sorte d’exagération qui fâchent les voyageurs, suscitant des disputes entre eux et les « chargeurs » des cars de transport en commun dans les gares routières, sur les lignes San Pedro-Grabo et Tabou-Grabo.

Ce phénomène est observé depuis quelques années dans les gares des compagnies de transport et des transporteurs indépendants. 

La discorde vient du fait que les tarifs fixés pour les sacs de voyages et autres effets personnels des passagers, sont parfois plus élevés que le coût du ticket de voyage.

Les transporteurs, solidaires et unanimes sur la question, font de la surenchère et les clients sont obligés de payer au risque de manquer l’occasion d’effectuer le voyage, compte tenu de la rareté des véhicules sur les lignes.

Le passager ayant déjà acheté son ticket et qui refuse de payer pour son bagage est remboursé et sa place est revendue à quelqu’un autre.

Pour avoir refusé de payer la somme de 3.000 francs pour son seul sac de voyage, Konan Norbert, un paysan à Grabo, n’a pas pu effectuer son voyage le 20 avril 2022, à la gare de Grabo à Tabou, après de longues heures d’attentes (de 15 à 22h). Sa place a été revendue à un autre voyageur qui n’a pas fait d’opposition sur la somme demandée pour ses bagages. Il a passé la nuit à la gare.

Le 6 mai, dame N. Leo a vécu la même situation. Elle a failli perdre sa place, après de longues négociations, mais elle a accepté de payer la somme de 8.000 FCFA pour son petit matelas d’épaisseur cinq centimètres et son sac personnel de voyage.

Les transporteurs justifient cette pratique par le mauvais état des routes et l’effet de dégradation que produisent les poids de bagages et marchandises sur les amortisseurs de leurs véhicules.

Au cours de ces trois dernières années, les routes de la sous-préfecture de Grabo sont devenues praticables, grâce aux travaux de reprofilage entrepris par le gouvernement, le Conseil café-cacao et une société agroindustrielle, si bien que deux compagnies de transport assurent désormais la ligne San Pedro – Neka via Grabo à la grande joie des populations.