Les parties prenantes du projet de réhabilitation d’une superficie dégradée de 70 000 ha de la forêt classée du Haut Sassandra ont validé, jeudi 3 nov 2022, à Daloa, le plan d’aménagement proposé par la société Agro-Map, chargée des travaux.
Des représentants de l’administration, de la société civile et des communautés infiltrées ont procédé à cette validation après quelques observations, lors d’un atelier qui a permis par ailleurs à la société Agro-Map de présenter, à travers une étude diagnostic, les potentialités et les contraintes de cette forêt classée.
Le projet de réhabilitation prévoit la protection systématique des ilots forestiers encore présents et la reconstitution des espaces dégradées sur une période de 10 ans (de 2023 à 2032), avec une révision tous les cinq.
Les travaux seront menés en association avec les populations installées dans la forêt, a indiqué le chef du comité d’experts qui a réalisé l’étude, Ahimin Olivier, soulignant sur la démarche participative du processus.
La Côte d’Ivoire, à travers le ministère des Eaux et Forêts, a signé, le 12 janvier, une convention avec la société Agro-Map et son partenaire financier aDryada pour la réhabilitation des zones dégradées et la conservation de la biodiversité de 70 000 ha de la forêt classée du Haut Sassandra, a rappelé le conseiller technique du ministre, Dogui Aboua.
Aux termes de leur étude, les experts ont conclu à une dégradation « alarmante » de cette forêt, révélant il n’en reste plus quelque 5 300 ha sur les 70 000 ha à réhabiliter.
L’ensemble de la forêt classée elle-même, d’une superficie initiale de 102 000 ha, a perdu près de 87 % de sa couverture forestière en 30 ans, passant de huit millions ha à environ trois millions ha de 1989 à 2020, ont-ils ajouté.
Selon eux, cette forte diminution de la forêt menace l’équilibre écologique, la stabilité économique et la paix sociale.
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