Le témoin du jour au procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé bénéficie de mesures de protection. C'est donc avec le visage brouillé et la voix déformée que P-238, un militaire, a répondu aux questions du bureau de la procureure à la Cour pénale internationale (CPI).
Le Bataillon d'artillerie sol-air (BASA) était au centre des discussions, hier mardi. Selon ivoire justice, il a été question de l'armement à la disposition du témoin lors de la crise postélectorale. Un armement conséquent selon les propos du témoin qui cite des lance-roquettes multiples et des mortiers de 120 mm.
« Après le deuxième tour, on a reçu 21 véhicules supplémentaires », des 4x4, explique encore P-238, « le chef de corps a dit que c'était la seconde épouse du président (Nady Bamba ndlr) qui nous les avaient donné ». Le substitut de la procureure a voulu savoir si l'armement du BASA avait été vérifié par la mission des Nations Unies. Si celle-ci venait à l'improviste, le colonel Dadi « un homme fort, sûr, un homme de poigne qui aimait le travail bien fait », selon les dires du témoin, ordonnait à ses éléments de la « bloquer à l'extérieur du camp », le temps de « dissimuler les munitions », raconte le témoin.
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