Les autorités judiciaires ivoiriennes ont demandé au Tribunal de grande instance de Paris de convoquer en vue d'une mise en examen l'artiste, acteur, metteur en scène, réalisateur, Sidiki Bakaba, 66ans, dans une affaire meurtre, menaces de mort, complicités de violences, voie de fait, atteinte à la liberté individuelle commis lors de la crise de 2011.
L'ex-directeur du Palais de la Culture d’Abidjan qui porte la double nationalité ivoirienne et française dit avoir confiance en la justice française et devra comparaître le 6 juillet prochain. "Les charges contenues dans l'information judiciaire ouverte sont lourdes, très lourdes" notent nos confrères de RFI.
"Je suis étonné de voir tant de charges. Mais je me dis, comme les pro-Gbagbo sont en ce moment jugés partout avec les mêmes chefs d’accusation, j’ai bien peur qu’on me mette là-dedans. Je ne suis pas politique. Si avec une caméra on devient une arme de destruction massive, je ne comprends pas" s'indigne l'artiste, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo jusqu'au dernières heures de son pouvoir.
Dans une lettre adressée à Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, Sidiki Bakaba affirme que son "tort a été de prendre sa caméra pour témoigner. Rien d'autre". Alors, pourquoi cette possible mise en examen en France ? Il ne comprend pas. Sidiki Bakaba a vu la mort de très près à la chute du président Gbagbo avec qui il revendique une amitié de 40 ans. Il avait notamment reçu des éclats d'obus dans la cuisse lors de l'assaut final des FRCI dans le bunker présidentiel.
Source : lebabi
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