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Société

Infas : Des futurs infirmiers et sages-femmes veulent des moyennes gratuites, la Directrice s’oppose

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Des futurs infirmiers et sages-femmes d’Etat qui supplient, à genoux, la directrice de l’Infas (Institut national de formation des agents de santé (Infas) de leur donner gracieusement le diplôme malgré leur mauvaise note en pédiatrie, c’est le spectacle honteux et ahurissant que les étudiants sages-femmes et infirmiers en fin de cycle à l’Infas ont livré, mercredi 27 septembre 2017, à l’école de formation de base. C’était lors d’une rencontre entre la direction de l’Infas et les étudiants, suite à une bruyante manifestation des étudiants contre les résultats de la première session de l’examen de fin de cycle sortis la veille, mardi.

Selon ces résultats, les 371 étudiantes sages-femmes ont obtenu  zéro dans la matière Pédiatrie. Quant aux infirmiers, seul un étudiant sur 424 a obtenu la moyenne. Selon eux, les questions lors de la composition en pédiatrie n’ont rien à voir avec les cours qui leur ont été dispensés pendant leurs trois années de formation. « Il y a une adéquation entre la formation et ce que nous a demandé », se plaignaient-ils.

La pomme de discorde portait sur « le plan de soin ». Les étudiants affirment que ‘’le plan de soin’’ qu’a enseigné leur professeur en 3e année, un médecin externe, était différent de celui qui leur a été enseigné par les enseignants de l’Infas lors des deux premières années. Ce dernier professeur leur aurait signifié que la composition porterait sur son ‘’plan de soin à lui’’. Ce sur quoi les étudiants disent s’être appesantis au cours des révisions. Mais, à leur grande surprise, à l’examen, ils constatent qu’ils qu’on leur demande quelque chose d’autre qu’ils n’ont pas appris.

Devant cette situation, les étudiants demandent l’annulation de cette note, en même temps refusent une deuxième session de composition que suggère la direction de l’Infas. En lieu et place, les infirmiers et sages-femmes en fin de formation demandent à la direction de leur donner à tous, la moyenne de passage dans cette discipline. Car disent-ils, ils ne veulent pas échouer au Diplôme d’Etat. « Donnez-nous notre Diplôme d’Etat », scandaient les étudiants.

Pour résoudre le problème, la directrice de l’Infas, professeur M. N’dhatz Ebagnitchié Epse Sanogo, convoque une rencontre avec les étudiants manifestants. Au cours de cette rencontre, les étudiants vont réitérer leurs demandes et supplier presqu’à genoux les responsables de l’Infas de ne pas les soumettre à une séance de renforcement de leurs connaissances, puis à une deuxième session. « On a la peur au ventre. On se demande si les mêmes choses ne vont pas se répéter », a affirmé l’étudiant Kouman, responsable des étudiants de la 3e année.

Un autre étudiant a demandé à la direction de tenir compte de leur âge, en moyenne 30 ans, pour leur éviter une nouvelle session, qui pourrait les faire échouer. Aussi parce que, selon eux, la directrice de l’Infas leur a signifié lors de leur première prise de contact que leur fonction s’évalue à la pratique sur le terrain par conséquent, la phase théorique ne devrait pas être prise en compte.

Ces arguments de la part de futurs agents de santé, qui auront à travailler sur des hommes, ont amené la directrice M. N’dhatz à réagir vigoureusement. Tout en admettant la part de responsabilité de l’Infas et promettant de corriger les insuffisances, Pr N’dhtaz a indiqué aux étudiants que leur attitude montre qu’ils « n’ont pas compris l’importance de leur profession ». Elle a par ailleurs confié que, en dehors de la composition incriminée, les étudiants ont eu de mauvaises notes dans les autres matières, que beaucoup d’étudiants n’ont pas suivi régulièrement leur stage pratique. Toute chose qui l’a amené à déclarer : « Quand je dis je vais trouver des solutions, cela ne veut pas dire que je vais trouver vos solutions. Je ne veux pas trouver des solutions qui vous siéent, mais des solutions qui siéent à la vision que nous avons de la formation des agents de santé ».

 

Elle a donc décidé du renforcement des connaissances et d’une session qui doit se tenir bientôt.

Les questions qui sont dans l’examen : paludisme, neuro-palu, malnutrition, anémie, allaitement maternel, programme élargi de vaccination, diarrhée, déshydratation, méningite, etc… Donc vous ne pouvez me demander de dire que vous ne pouvez pas être renforcés sur ces sujets avant d’aller en 2e session. La seule que chose de je veux vous demander, c’est que autant vous me demander pardon, autant je me mets à genoux pour vous demander pardon. Je suis obligée de vous soumettre à ça, ne serait-ce que parce qu’il s’agit du bien de la population », a déclaré Pr. M. N’dhatz Ebagnitchié.

La rencontre entre direction de l’Infas et les étudiants a vu l’intervention de plusieurs personnes dont le médecin militaire Kouyaté, député à l’Assemblée nationale. 

 

 
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