Déclaration de l’Ape ci Journée Mondiale de la Liberté de la Presse 2018.
La journée du 3 mai constitue pour le milieu de la presse, un rituel au cours duquel les journalistes du monde entier marquent un arrêt, non pas pour une quelconque célébration, mais plutôt pour un état des lieux sur les acquis en matière de liberté dans l’exercice de leur métier. S’il est vrai que cet exercice n’est pas aisé, il faut cependant reconnaitre qu’il demeure indispensable pour la survie des médias et leurs principaux acteurs. L’Association de la Presse Etrangère en Côte d’Ivoire (APE-CI), à l’instar des autres organisations regroupant les journalistes et professionnels des médias, observe bien évidemment cette tradition.
Loin de nous l’idée de faire un procès à qui que ce soit, cette commémoration est pour nous l’occasion de présenter en toute objectivité la situation sécuritaire réelle des journalistes. Pour sa 25ème édition, le thème retenu, « Média, Justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir » nous interpelle particulièrement en Côte d’Ivoire.
L’APE-CI salut et encourage les efforts du gouvernement en matière de liberté de la presse, pour preuve, à ce jour, nous ne dénombrons aucun journaliste emprisonné. Cependant, beaucoup reste encore à faire au vu de la situation très peu reluisante à laquelle nous assistons tous les jours. Il est à noter des cas graves d’atteinte à la liberté de la presse sur la période 2017 – 2018. Cette situation est d’autant plus préoccupante quand ces atteintes sont l’œuvre des populations, premières bénéficiaires de l’information que le journaliste recherche. L’agression de notre confrère de SIKA TV, Chris Paterne Assémien qui a manqué de se faire lyncher le 17 février 2018 à Bloléquin dans l’exercice de son métier en est la parfaite illustration.
L’APE-CI condamne ce genre d’agissement regrettable de la part des populations dans un monde relativement subordonné aux médias et aux journalistes. Il est plus qu’urgent que nos valeureuses populations soient véritablement sensibilisées sur le rôle du journaliste afin qu’elles comprennent qu’il n’est ni leur ennemi, ni la cible à éliminer, loin s’en faut. Le journaliste doit plutôt être cet allié qu’il faut aider et même protéger tout en lui facilitant les accès aux sources afin qu’il traite et publie l’information juste et vraie.
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