
Le lycée municipal de Taï est en passe de devenir un modèle dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire. Pour l'année académique 2024-2025, l'établissement a enregistré seulement sept cas de grossesses, soit une réduction de moitié par rapport aux 14 cas de l'année précédente.
Le proviseur, Serge Gbalou, attribue cette avancée aux campagnes de sensibilisation régulières menées en collaboration avec les autorités sanitaires et sécuritaires. Il a souligné les conséquences dévastatrices des grossesses scolaires : interruption de la scolarité, absentéisme, stigmatisation sociale, baisse de concentration, avortements, et même des décès liés à l'accouchement.
Le lycée de Taï utilise également un mécanisme interne de suivi psychosocial et pédagogique, recommandé par le Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation. Pour poursuivre cette dynamique positive, l'établissement prévoit d'intensifier ses actions et appelle les parents à jouer un rôle actif dans l'éducation de leurs enfants, en mettant l'accent sur l'abstinence sexuelle ou la contraception.
Bien que le lycée de Taï montre un progrès encourageant, la situation reste préoccupante à l'échelle régionale et nationale. La Direction Régionale de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation (Drena) du Cavally a recensé 213 cas de grossesses pour la même période. Au niveau national, le phénomène est même en hausse de 8,31%, avec un total de 4 481 cas enregistrés.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article