Remous au Burida/ Noel Dourey charge : « Je veux qu’on nous respecte »

L’artiste Noel Dourey s’est prononcé sur la crise qui secoue le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Il s’est notamment adressé au G14 qui demande la démission de la directrice générale, Mme Irène Viera.

La crise qui secoue le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a obligé Noel Dourey à sortir de son silence. Il s’insurge contre les artistes regroupés au sein du G14 qui réclament la révocation de la directrice générale, Mme Irène Viera. « Le rôle de l’assemblée générale n’est pas de révoquer le directeur général. Comment peut-on révoquer quelqu’un qu’on n’a pas contribué à nommer ? Il faut qu’on arrête de se comporter comme des analphabètes ou de prendre les artistes comme tels. Une assemblée générale n’a pas vocation à renvoyer une directrice générale, ce n’est pas son rôle de chasser quelqu’un. Elle fait des propositions au ministre. Ce ne sont pas des injonctions qu’on envoie à un ministre de la République. L’assemblée générale est-elle au-dessus du décret du président de la République ? Je veux qu’on nous respecte. », a-t-il martelé.

Il s’est ensuite appesanti sur la procédure de nomination du directeur général du Burida. A cet effet, il a lu le courrier en date du 27 juillet 2016, signé de Sery Yao Sylvain, qui a soumis au ministre Bandaman Maurice les noms de Mme Viera née Assa Anney Irène et M.Dogbo Guy Modeste pour la désignation au poste du directeur général du Burida. « Les textes disent que le conseil d’administration du Burida invite les candidats présélectionnés à présenter leur projet de gestion. Au terme de cette présentation, le conseil d’administration choisit deux candidats qu’il propose au ministre en charge de la culture. », a-t-il rappelé pour dire que la nomination de Mme Irène Viera a été faite, conformément aux textes.

Noel Dourey a appelé les artistes au calme puisqu’à ses yeux, la directrice « fait bien son travail ». « Je voudrais expliquer aux uns et autres que le Burida a aussi le droit d’avoir la paix et le bonheur en son sein. Le Burida, en tant qu’entreprise, a le droit de faire des bénéfices. Il a le droit de donner satisfaction aux sociétaires. J’apprends que la directrice est mauvaise gestionnaire. C’est possible. Ce que je sais, c’est qu’une mauvaise gestion ne s’accommode pas de résultats reluisants. Malheureusement pour les détracteurs, le Burida affiche des résultats reluisants et consolidés. Donc pour moi, il n’y a pas de péril en la demeure. La directrice fait bien son travail. »

N’est-ce pas un problème de personne qui mine le Burida ? Noel Dourey n’en sait pas, mais affirme qu’il y a des agitateurs. « S’il y a d’autres considérations qui sont mises en avant, je ne peux pas en préjuger. Ce que je peux dire, c’est que la directrice fait bien son travail et qu’elle a le soutien de la majorité silencieuse des sociétaires. Il y a des agitateurs, ça c’est vrai. Je vois à la une d’un journal qu’il y a un artiste qui cogne fort, comme si on était sur un ring. Je ne crois pas que le Burida mérite de telles approches. »